La salle de conférence du Rectorat de l’Université des Sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB) a abrité, hier mardi, l’ouverture des travaux de la 11e session ordinaire de la Commission nationale d’établissement des listes d’aptitude (CNELA). C’était en présence de la représentante du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la recherche Scientifique, le Pr DIARRA Habit SANOU ainsi que du directeur général de l’enseignement supérieur, le Pr Abdoulaye Salim CISSE.
Cette 11e session, qui vise la promotion des enseignants du supérieur par la voie nationale, sera l’occasion pour les membres des comités Techniques Spécialisés de procéder à l’évaluation, pendant trois jours, de soixante-trois dossiers de candidature pour leur inscription aux grades de Maître de conférence et de professeur. Aussi, la commission aura-t-elle à examiner deux réclamations des Universités publiques et grandes écoles du Mali.
Dans son mot de bienvenu, le directeur général de l’Enseignement Supérieur et de la recherche Scientifique, le Pr Abdoulaye Salim CISSE, a témoigné de l’engagement du ministre en charge de l’Enseignement Supérieur et de la recherche Scientifique de rendre le sous-secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche plus performant et mieux efficace. Il a souligné que cet engagement était nécessaire et indispensable, car des difficultés liées à l’enseignement supérieur, dans notre pays, son de nos jours sont complexes, multiformes. Ces préoccupations, a ajouté le directeur général, remonte depuis de nombreuses années. Quant à leurs solutions, elles sont attendues tous les jours dans la perceptive de l’amélioration du système éducatif de notre pays.
Selon le Pr CISSE, les défis majeurs à relever aujourd’hui sont entre autres relatifs à l’insuffisance du personnel enseignant, notamment les enseignants de rang magistrale pour permettre un meilleur encadrement des étudiants en surnombre dans les institutions d’enseignent supérieure.
Le Pr Abdoulaye CISSE a également noté que la promotion des enseignants-chercheurs par la voie nationale, à côté de celle du CAMES était certainement l’une des solutions pour pallier cette insuffisance.
Pour sa part, le Pr DIARRA Habit SANOU, a rappelé qu’au départ, la présente session avait enregistré cent-quarante (140) dossiers de candidature. Mais à la faveur des innovations apportées par l’Ordonnance n° 2017-036 /P-RM du 27 Septembre 2017 et son décret d’application, les assistants docteurs seront transposés directement aux fonctions de Maître-Assistant sans passer la CNELA. C’est suite à cette disposition, selon la représentante de la ministre de l’Enseignement supérieur, que 77 dossiers de candidatures fournis par des assistant- Docteurs ont été retirés du lot pour leur transposition aux fonctions de Maître- Assistant.
C’est pour cela, a poursuivi le Pr DIARRA Habit SANOU, la 11e session aura à examiner soixante-trois dossiers de candidature et deux réclamations en provenance des différentes Universités publiques et grandes écoles du Mali.
Elle a surtout invité les membres de la commission à plus de rigueur et de transparence autour des dossiers.
« Cette évaluation doit se faire dans une totale transparence et avec la rigueur et le professionnalisme, afin de lui conférer la crédibilité indispensable à toute évaluation », a martelé Pr SANOU.
Mme DIARRA a aussi annoncé le lancement de la 12e session ordinaire juste après la proclamation des résultats de la 11e. Toute chose qui dénote, selon elle, l’intérêt accordé par cette voie nationale de promotion de nos enseignants-chercheurs.
Pour DIARRA Habit SANOU, le système national d’évaluation des enseignements-chercheurs doit plus que jamais être amélioré et pérennisé.
Quant à notre Enseignement supérieur d’une manière générale, Mme DIARRA estime qu’elle a besoin de l’implication de l’ensemble des acteurs et partenaires de notre école pour être à la hauteur des attentes. Dans cette optique, elle a invité les enseignants-chercheurs et les étudiants à poser désormais des actes qui conduisent à la sérénité sur les campus et au bon déroulement des activités pédagogiques.
Par MANGNE COULIBALY et SAFIATOU DOUMBIA
(Stagiaire)