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Conférence de presse de Hollande : Le Mali et le droit de vote des étrangers à l’honneur
Publié le samedi 18 mai 2013  |  lesoleil.sn


© AFP par DR
Crise Malienne : Le président François Hollande à Alger
Mercredi 19 décembre 2012. Alger. La France et l`Algérie sont "en convergence" sur le Mali pour un retour à la paix par la voie de la négociation


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La question malienne a été très importante pour le président François Hollande au cours de sa deuxième conférence de presse, après un an de mandat. Il a également abordé le droit de vote des étrangers aux élections locales.
Moussa Diop, Correspondant à Paris
« L’intervention de la France au Mali a été saluée et reconnue ». C’est ainsi que François Hollande s’est exprimé dans les propos liminaires de la deuxième conférence de presse de son quinquennat tenue jeudi, pendant 2h30 minutes. En choisissant l’une des principales réussites des premiers mois de sa présidence, le chef de l’Etat français a ainsi endossé la tenue de chef de guerre. Dans ce sillage, il est revenu sur la conférence des donateurs sur le Mali qui a eu lieu au siège de l’Union européenne, à Bruxelles.
Chahuté sur sa politique intérieure, le thème d’entrée de cette grande messe, qui a réuni plus de 150 journalistes, n’était pas le fruit d’un hasard.

Election malienne avant juillet 2014
L’évocation de l’actualité malienne a permis au chef de l’Etat français de se décerner un satisfécit : « Les soldats français ont fait aimer la France dans toute l’Afrique ». Débuté le 11 janvier dernier, cette intervention a fait six morts parmi les militaires français. Elle a permis, a-t-il souligné, « de libérer un pays de la servitude et du terrorisme », et à la France de peser désormais sur « l'équilibre du monde ». L’après-guerre au Mali est apparu comme une question cruciale, surtout avec l’agenda qui programme la tenue de l’élection présidentielle avant fin juillet. « Ce sont les Maliens qui, avec les Français, se sont libérés. Ce sont les Maliens qui éliront leur président », a tenu à rappeler le président Hollande pour répondre à une question sur les tentations d’ingérence dans les affaires d’un pays souverain. Il a ajouté que le 31 juillet 2013 est la date butoir pour la tenue de l’élection présidentielle et que le président (Dioncounda) Traoré a rappelé à Bruxelles que « c’est un engagement de toute la classe politique malienne, tous partis confondus ».
Selon M. Hollande, la non pacification de l’ensemble du territoire est un frein à la tenue de l’élection dans tout le pays, reconnaissant que Kidal était toujours tenu par le Mnla : « Une organisation qui s’est éloignée des terroristes et n’en faisait pas partie », a soutenu le président de la République française, ajoutant que l’engagement est pris pour que l’élection se tienne sur « tout le territoire malien».

Pas de rançon pour les otages
L’actualité malienne est faite sous la rubrique de prises d’otages de français en Afrique subsaharienne. Commentant le dénouement heureux des sept détenus libérés en avril entre le Nigéria et le Cameroun, François Hollande a tenu à rappeler l’efficacité du président Paul Biya pour favoriser leur libération. « La France n’a pas versé la moindre rançon », a-t-il indiqué, avançant que c’est sur cette même ligne politique que la France compte s’appuyer pour les huit otages restants entre le Niger, le Mali et le Nigéria. « La position de la France est de chercher à libérer les otages sans que les terroristes ne soient renforcés. Ce qui ne n’était pas toujours le cas », a dénoncé subtilement François Hollande en guise de tacle à Nicolas Sarkozy, son prédécesseur. Il a tenu à remercier « les pays africains qui ont participé à l’intervention au Mali », tout en rappelant que, dans son « discours de Dakar », en octobre 2012, sur les droits de l’Homme, il avait dit que « la démocratie reste le principal critère pour discuter avec les pays ».

Loi sur le droit de vote des étrangers en 2014
La question du droit de vote des étrangers, qui fut soupçonnée d’être abandonnée, est revenue dans ses propos liminaires. « L’opposition n’est pas favorable à ce texte et il compte l’utiliser lors des municipales pour entretenir je ne sais quel malentendu. Donc, d’ici les municipales (en 2014), il ne sera pas présenté. Le texte sera présenté au Parlement après les municipales. Si les 3/5 ne sont pas atteints, le constat en sera établit », a prévenu le président Hollande. « La sécurité doit être faite sans suspicion », a également expliqué le chef de l’Etat pour répondre à une question sur les retards de mise en place d’une attestation pour lutter contre les contrôles au facies dont les étrangers « visibles » continuent d’être victimes. « On (avec le ministre de l’Intérieur) doit trancher la question », s’est-il engagé pour contredire les rumeurs de plus en plus persistantes évoquant un abandon de l’idée.
Les autres questions internationales, hormis européennes, se sont limitées à la volonté de poursuivre l'engagement d'une installation durable de la démocratie en Libye.
Pour la Syrie, il a dit être conscient qu'on ne peut plus détacher ce pays de l'actualité de la région (Liban, Israël, Palestine). « Il y a une urgence à régler politiquement la question syrienne, mais aussi de continuer la pression militaire », a-t-il dit.

Moussa Diop, Correspondant à Paris

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