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Mon opinion : Le Mali face au péril IBK !
Publié le jeudi 12 avril 2018  |  L’aube
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© aBamako.com par Momo
Nouveau pole politique de la Gauche républicaine et démocratique
Bamako, le 27 février 2017 5 partis politique d`un Nouveau pole politique de la Gauche républicaine ont fait une union a la maison des Aines
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S’il n’y a de bilan pour le quinquennat du Président IBK, par contre une suite de souffrances et détresses infligées au peuple et au pays en dit long sur la ruine du Mali sous son mandat. Dans cette chronique, nous avons tour à tour signalé et analysé comment en quatre ans nous sommes devenus la risée des Etats du Sahel ; comment la gouvernance IBK a livré le Mali aux porte-parole ethniques ; pourquoi et comment il a bradé le destin de notre pays.

Pire, aujourd’hui le régime IBK entreprend allègrement la voie du suicide collectif. A l’autopsie du pouvoir IBK, on découvre une trahison permanente, contre le Mali, caractérisée par la subordination de tous les dossiers vitaux du pays aux intérêts de clan et de famille. Du fait de sa patrimonialisation et clochardisation de l’Administration, l’Etat a été la première victime. Faisant fi des lois et des règlements régissant l’Administration, le régime a installé notre pays dans les vertus d’une république bananière, par la promotion d’une « logique de l’autorité prédatrice » avec une banalisation jamais égalée de l’extorsion et de la surfacturation. Analyse.

La culture de la primauté de l’allégeance à la place de la légalité dans les administrations a favorisé climat de terrorisme intellectuel qui inhibe tout esprit de neutralité. Les cadres organiques n’étant plus respectés dans l’administration, sinistrée de ses cadres professionnels, celle-ci évolue à l’ère des journaliers pour ainsi dire.

Conséquences, n’y a plus de gouvernance, pas même un semblant de gestion du pays ; nous sommes devenus la risée du Sahel.

Face à un terrorisme barbare armé qui a déclaré la guerre au Mali en tant que nation, Etat et société, et qui frappe quand il veut, où il veut, qui il veut, semant la mort, la désolation, le pouvoir désarme son armée et le cantonne sur son propre territoire et aujourd’hui fait recours aux supplétifs, jugés plus fidèles, plus associés aux combines politiques et aux intérêts claniques et familiaux.

En toute impunité les ressources affectées à l’armée sont systématiquement pillées, les conditions de vie des soldats, au-delà de la profession de foi, sont restées le symbole du dénuement. Il en résulte une rupture de confiance entre l’autorité politique et l’effectif combattant.
Dans un climat de quasi-désobéissance militaire, les dernières trouvailles du régime finissant seraient peut-être de livrer le pays aux porte-parole ethniques, ceux-là qui font de l’appartenance à une ethnie, un programme de promotion sociale et politique, retournent les communautés nationales les unes contre les autres dans le silence coupable du Gouvernement.
Dans un pays comme le Mali où l’identification ethnique est le plus souvent artificielle, se poser en promoteurs des identités spécifiques, tient de l’imposture. C’est aussi la voie du suicide collectif.

Devant ce danger qui guette le pays, on voudrait maintenir au pouvoir un président gravement handicapé, auquel il est demandé de diriger un pays de 18 millions d’habitants, alors même qu’il ne peut même pas satisfaire de lui-même ses besoins les plus élémentaires, ce régime affiche un mépris manifeste envers le peuple pensant que la politique de l’achat et du débauchage lui permettrait de s’éterniser au pouvoir. Il a cru pouvoir gouverner le Mali depuis les avions, voire les hôpitaux. Un pays ne peut être géré par un système aussi obsolète qu’on voudrait importer d’un voisinage immédiat.

La révolte des populations de Kenieba donne un début de réponse, depuis l’échec du braconnage constitutionnel le premier avertissement mais ignoré.

A l’époque, c’est en toute conscience que la société malienne à travers l’engagement de la fraction de sa jeunesse la plus consciente a mis en échec la tentative de s’éterniser au pouvoir, par un projet de révision constitutionnelle complètement biaisée. Elle avait compris que chaque article de la constitution du 25 février 1992, imprime un sacrifice de sang versé dans les luttes sociales, politiques et d’engagements citoyens et constitue un gage pour l’unité nationale.
Aujourd’hui dans une fuite en avant le pouvoir IBK continue de bruler le Mali. Le Président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur est mis en mission pour quémander le vote d’une communauté qu’on a quatre durant abandonné à son sort.

Peut-on être citoyen d’un Etat qui ne peut rien pour vous ? Telle a été la question angoissante que nombre de Maliens de l’extérieur qui se sont posés. Eux qui font preuve d’altruisme vis à vis de leur pays se sentent abandonnés. Ils viennent de le faire savoir à la suite de la déclaration solitaire de leur Président Habib Sylla.

Même, ceux qui ont imposé au Mali, le mandat actuel, cela s’entend les leaders religieux, une partie de l’armée alors au pouvoir et qui se sentent politiquement, moralement responsables de la tragédie éventuellement à venir s’en démarquent. Tous convaincus que le mandat aura fini par détruire toute solution raisonnable et honorable pour remettre le pays sur une voie sortie de crise.

A l’évidence si la situation au centre du pays continue à s’aggraver, à défaut d’une démission en bonne et due forme du Président de la république, sa mise en accusation pour haute trahison sera incontournable.

Le temps d’agir contre la vacance de l’autorité étatique a sonné, la gouvernance IBK a assiégé notre pays. Tous les indicateurs sont au rouge, que ce soit sur les plans politique, sécuritaire, économique ou social.

On aurait dit que des forces cherchent à enfoncer davantage le clou afin de provoquer un meilleur balisage pour un chaos irréversible dans le pays. Le seul facteur qui a fait que le Mali a survécu à l’invasion djihadiste et du MLNA, l’unité nationale, notre vivre ensemble est mis en mal par la gouvernance IBK.

Le pouvoir après avoir longtemps déroulé le tapis rouge au-delà des champs, des enclos à bétails pour son seul orgueil et devant toutes les mafias sans foi ni loi du pays au détriment des reformes nécessaire au renforcement de l’Etat, ouvre la porte aux conflits ethniques, en faisant la promotion politique et sociale des porte-paroles ethniques en installant psychologiquement le pays dans la guerre civile.

Pour camoufler toutes ses tares et arriver à ses fins, le pouvoir mobilise dans son entourage des larbins, des prédateurs des derniers publics, prêt à tout y compris tourner les communautés les unes contre les autres pour peu qu’on leur jette des os à ronger. Le palais de la république est devenu le siège de cette distribution des recettes de la rapine contre le Mali.
On le voit avec tous ces gens qui s’agitaient autour de la révision constitutionnelle, prendre du galon en ce moment dans les conflits intercommunautaires dans la région de Mopti. Ils le font avec d’autant de zèle qu’ils ont pour « mission historique » de masquer l’échec du maître du moment qui gère, le Mali selon ses intérêts propres et les humeurs du moment, et dans une vaine tentative de renouvellement de son mandat.

Mais que peut-on faire pour un pouvoir flemmard qui n’a de recette pour le pays que la triche et le mensonge ?

Depuis le début du quinquennat nous avons l’impression que ce règne sonne comme une punition pour notre pays. Au-delà de la punition, il est devenu un péril. Prenons en conscience !
En vérité ayant échoué sur toute la ligne, on imagine mal le sérieux d’une candidature IBK pour un second mandat. Mais pour préserver ses intérêts claniques, l’activisme en cours pour nouveau mandat pourrait n’être qu’une intention à peine cachée de bruler ce qui reste du Mali pour empêcher les élections.

Alors, si nous étions réellement dans un pays où une justice constitutionnelle a un rôle de construction démocratique à jouer, de ce qui précède, une procédure sur l’incapacité du Président pour diriger le pays en raison de sa santé aurait réglé le problème. Manifestement, il est inapte à la fonction présidentielle.

Souleymane Koné

Ancien Ambassadeur
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