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CSCOM de Garantiguibougou : Travailleurs chassés, portes fermées par des Loubards sur instruction de la chefferie du quartier en complicité avec le maire, Amadou Ouattara
Publié le jeudi 12 avril 2018  |  Le Pays
La
© aBamako.com par FS
La population de Daoudabougou a nettoyé la cour de l`école et le CSCOM.
Le CDQ, la CNJ, la CAFO, la Cheferie et les GIE ont organisé une journée citoyenne le Dimanche 19 Février 2017.
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Après son échec à la justice, le camp du bureau consensuel de l’ASACOGA soutenu par la chefferie de Garantibougou et le maire de la commune V Amadou Ouattara, passe par la force tout en faisant fi de la décision de justice. Des jeunes du quartier et loubards ont chassé les agents de santé et fermé les portes du CSCOM le mardi, 10 avril 2018.

Au Mali d’aujourd’hui, tout semble être permis. Chacun fait ce qui lui passe par la tête sans en être inquiété. On défie la justice sur instruction des autorités de la place. Le cas illustratif, c’est la situation du CSCOM de Garantiguibougou. Comme nous l’avions annoncé dans une de nos parutions, le bureau consensuel de l’association de Santé communautaire de Garantiguibougou a perdu les deux procès contre Dr Bintou Sangaré au tribunal de la commune V.Le mardi 10 avril 2018, des jeunes du quartier ont piétiné le verdict du tribunal de la commune V. En compagnie des loubards, ilsont chassé des agents de santé du CSCOM et ont fermé les portes avant de remettre les clés à la mairie.

Selon Mme Diarra Yagaré Sidibé, sage-femme audit CSCOM que nous avons rencontrée, les loubards étaient en mission du chef de village de Garantiguibougou pour prendre la Directrice technique, Dr Bintou Sangaré en otage. Elle ajoute que comme la Directrice était absente, les émissaires ont contraint les autres agents de santé à sortir des salles. « Les loubards nous ont fait sortir et ont bouclé toutes les portes », a-t-elle précisé.Selon la sage-femme, la chefferie a amené quatre personnes (deux jeunes hommes et deux jeunes filles) pour la prise en charge des patients. « Ils ont confirmé aux agents de CSREF de la CV et aux syndicalistes qu’ils étaient en mission du chef de village », a-t-elle précisé. C’est à la mairie que les loubards auraient amené les clés, aux dires de Mme Diarra Yagaré Sidibé.

Le maire de la commune V, Amadou Ouattara serait impliqué dans cette fermeture des portes du CSCOM de Garantiguibougou car dans un enregistrement audio que nous possédons, la fille au grand frère du chef de village affirme qu’elles ne font rien sans informer le Maire. « En ce qui concerne le maire, tout ce que nous faisons, nous l’informons. Nous sommes avec le maire. Il est au courant de cet acte», a déclaré Bertha Samaké.

Joint par nos soins, le maire Amadou Ouattara dément toute collaboration avec les manifestants. « C’est faux. Je ne les connais même pas.Si elles disent que je suis avec elles, qu’elles le prouvent», a-t-il répliqué. Je suis une autorité, ajoute-t-il, je ne m’implique pas dans de telle chose.

En tout cas, si les allégations de la bonne dame s’avèrent vraies, le maire de la commune V crée la tension au lieu de procéder à l’apaisement dans cette affaire. Les missions du maire sont loin d’être de remonter les populations contre les employés de l’Etat.

Hier, mercredi matin, ce sont les jeunes qui ont ouvert les portes du CSCOM. Les agents de santé étaient mis à côté. Selon notre source, c’est après le constat par leur huissier que le bureau consensuel a ordonné aux jeunes de quitter le lieu pour que les travailleurs commencent le boulot.

Nous y reviendrons

BoureimaGuindo
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