Appartenir à un groupe armé et militer dans un parti politique peut paraitre incongru. C’est le cas d’un responsable de section de la Codem devenu encombrant face à un soutien à la candidature d’IBK.
Il s’appelle Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, secrétaire général de la Coalition du peuple de l’Azawad (CPA) également secrétaire général de la section de la Convergence pour le Mali (Codem) de la région de Tombouctou.
Dans une interview parue dans plusieurs médias, il fait cas des intentions de la Coordination des mouvements de l’entente de choisir un candidat qui répond à ses aspirations. Et de préciser qu’au congrès de la CME du 28 au 30 avril 2018, une consigne de vote sera donnée à la prochaine présidentielle, mais pas favorable à Ibrahim Boubacar Kéita.
Plus loin, il tance le chef de l’Etat qui, selon lui, n’a tenu à les rencontrer depuis son élection à la tête du pays. L’ex-rebelle dénonce également le fait qu’une fois élu, IBK et son entourage ont superbement ignoré le rôle joué par les mouvements de l’entente. A l’en croire, son organisation a non seulement créé les conditions avant de s’engager en faveur de la candidature d’IBK en 2013.
C’est un homme révolté et déçu à la fois qui parle du président de la République, mais ce qui fait grincer des dents c’est son appartenance à un parti qui soutien IBK, la Codem. Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun a-t-il agi en mesurant la portée de ses déclarations sur le plan politique ?
Quelle que soit la position qu’il occupe au sein de la CME, il ne pourrait pas faire fi de son appartenance à une formation qui est une alliée de premier plan du chef de l’Etat. A ce niveau du débat, la clarification s’impose à la Codem.
En attendant d’y voir clair, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun s’affiche en proche encombrant pour le ministre de l’Education nationale et président du parti Codem, Housseini Amion Guindo sur la candidature d’IBK en 2018.