Pour la cinquième fois de l’ère démocratique, le Mali va organiser en juillet prochain l’élection présidentielle qui conduira à la tête du pays un président pour lequel les défis à relever sont immenses et variés. Déjà, pour cette élection, de nombreuses candidatures se bousculent au sein des partis pour briguer la magistrature suprême du pays. Ces candidatures issues de toutes les couches socioprofessionnelles dénotent que la bataille pour la montée à Koulouba sera rude et sans excuse.
A ce jour, ils sont plus d’une quinzaine de personnes à signifier officiellement leur volonté de briguer la magistrature suprême du pays à l’issue de l’élection présidentielle annoncée pour le mois de juillet 2013.
Initialement prévue pour avril 2012, le processus de l’élection du président de la République a été stoppé par le coup d’Etat militaire de mars 2012 et par une guerre qui conduisit à l’occupation de plus de 2/3 du territoire national.
Ainsi, pendant plus de 12 mois, les occupants de plus de 70 % du territoire malien ont fait régner leur dure loi en tuant, amputant, violant, détruisant au nom de la charia une population sans défense.
Pour le reste du pays et surtout sur le plan économique, ces 12 mois à été des plus cauchemardesques pour le peuple malien tant l’argent se faisait rare. Jusqu’à nos jours l’économie malienne marquée négativement par cette période d’insécurité peine à se stabiliser.
Pour redonner espoir au peuple malien et selon des sources, les observateurs avisés du Mali affirment que le futur président de la République devra avoir une forte personnalité, avoir le sens élevé de l’Etat, respectueux des biens de l’Etat. Il doit être un homme de fermeté, être connu et reconnu au plan national et international, un bon diplomate qui sait ouvrir le pays pour un futur heureux sur le plan international.
Parlant des candidatures alors que le gouvernement de la transition annonçait il y a quelques jours l’adoption du projet de modification de la loi électorale pour organiser les futures élections pour le mois de juillet prochain, plusieurs candidatures à cette présidentielle se font entendre et d’autres, selon les sources, sont sur la voie de leur emboiter le pas.
Ils sont de nos jours plus d’une dizaine à se déclarer à la course pour briguer la magistrature suprême du pays.
Parmi les candidatures annoncées récemment, il y a celle de Mme Haïdara Aïchata Cissé, première femme qui se lance dans la course cette année. Députée à l’Assemblée nationale, très active, elle a beaucoup défendu la cause des femmes maliennes, surtout lorsqu’elles subissaient la dure loi des islamistes dans le Nord du Mali. Sa candidature est notamment soutenue par de nombreuses associations locales de jeunes et de femmes. Le Pr. Assadeck Ag Aboubacrine, un natif de Tombouctou, enseignant du supérieur s’est aussi déclaré candidat. Il portera, selon les sources, le flambeau d’un réseau dont il est membre ; à savoir : le Réseau des associations des personnes handicapées du Mali.
L’ex-ministre de l’Equipement et de Transports et protégé du président déchu, Hamed Diané Séméga, s’est aussi lancé dans la bataille pour la montée à Koulouba au nom du PDES qui, apparemment, reste secoué par de nombreux départs dont celui de Haïdara Aïchata Cissé qui s’est officiellement engagée dans la course, mais sous la bannière de candidature indépendante avec le soutien d’associations de jeunes et de femmes.
Nombreux, sont les partis qui sont confrontés à des départs et surtout d’éléments clés pour d’autres formations politiques ou même qui se lancent dans la course pour briguer la magistrature suprême d’un pays qui vient de sortir d’une crise profonde.
Des candidatures plus solides à savoir celles d’IBK, de Soumaïla Cissé, de Modibo Sidibé, de Soumana Sako, de Dramane Dembélé et d’autres sont à souligner. L’engouement pour le palais de Koulouba est si grand qu’on pourra compter cette année et dans les jours à venir une trentaine de candidats. Ce qui pourrait battre le record de 24 candidats de 2002.
Avec la présence de plusieurs candidatures et de différentes couches socioprofessionnelles, la bataille reste engagée qui promet de belles surprises. Ainsi, tous les ténors politiques seront à ce rendez-vous où tous les coups seront permis. Mais, pour le peuple, pourvu qu’il sort gagnant de cette bataille avec un président qui se fera du souci pour les gens d’en bas.
Dieudonné Tembely