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Hélicoptères au Mali: le Canada ne veut pas se précipiter
Publié le jeudi 12 avril 2018  |  AFP
Cérémonie
© aBamako.com par A.S
Cérémonie de remise officielle et de présentation des aéronefs acquis dans le cadre de la LOPM
Bamako, le 04 octobre 2017 à la base aérienne de Sénou. Le Président de la République a, en compagnie de son ministre de la défense, réceptionné deux avions de transport de troupes et deux hélicoptères de combat qui s`inscrivent dans le cadre de la Loi d`Orientation et de Programmation Militaire (LOPM) 2015-2019.
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Ottawa (Canada) - Le Canada pourrait prendre "plusieurs mois" pour établir les besoins de sa mission militaire au Mali sous commandement de la force de paix Minusma, a déclaré jeudi la Défense canadienne, en réponse à la demande de l'ONU d'accélérer le pas.

"Les détails sur la structure finale et la chaîne de commandement de la mission canadienne au Mali sont toujours en train d'être déterminés", a indiqué à l'AFP Byrne Furlong, la porte-parole du ministre de la Défense Harjit Sajjan.

Ottawa a annoncé le 19 mars sa décision de déployer pendant un an une force d'appui aérienne avec des hélicoptères et des Casques bleus dans le cadre de la mission de stabilisation des Nations unies au Mali (Minusma).

La force canadienne doit comprendre deux hélicoptères Chinook de transport et de logistique et quatre hélicoptères armés Griffon, ainsi qu'un contingent de militaires pour les évacuations médicales et la logistique. Selon M. Sajjan, les premiers éléments pourraient être envoyés an août.

Mais l'émissaire de l'ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif, a exhorté mercredi le Canada à avancer son déploiement d'hélicoptères au mois de juin afin que leur arrivée coïncide avec le départ des appareils allemands. Des discussions sont en cours avec le Canada et l'Allemagne pour éviter "un trou", a-t-il indiqué.

"Le nombre de personnels militaires qui seront déployés dans le cadre de la Force opérationnelle aérienne sera déterminé au terme du processus de planification et d'engagement mené avec l'ONU, nos partenaires et la nation hôte", a souligné jeudi la porte-parole du ministre canadien de la Défense.

De la "reconnaissance" au Mali, des entraînements spécifiques et des "négociations avec les Nations unies" sont encore nécessaires, en plus d'une définition des besoins en logistique, approvisionnement, sécurité, renseignement, communications et commandement, a fait valoir Byrne Furlong.

"Se préparer pour une telle mission peut prendre plusieurs mois", a-t-elle insisté, notant que la date du début de la mission serait choisie "en coordination avec l'ONU".

Mercredi, l'émissaire onusien avait ajouté attendre des réponses du Canada sur sa participation à une éventuelle force de réaction rapide au sein de la Minusma, mission la plus meurtrière de l'ONU --une centaine de morts parmi les Casques bleus depuis leur déploiement en juillet 2013.

"On n'a pas encore de réponse" d'Ottawa, a dit Mahamat Saleh Annadif.

Ottawa a cependant déjà insisté sur le fait que ses militaires ne participeraient pas à des opérations de combat au Mali.

sab/jl/iba
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