Selon Mohamed Mahmoud Aboulmaaly, spécialiste des questions djihadistes, Ayman Al-chiunguti, l’un des dirigeants d’AQMI au Mali, a été tué, le 6 avril dernier, dans un raid mené des soldats français de l’Opération Barkhane au nord de Tombouctou, précisément dans la localité d’Arawan. Il a été tué en compagnie de 5 jeunes hommes et un sixième a été capturé.
Ayman est un homme d’une cinquantaine d’années, originaire de la Mauritanie. De son vrai nom, Mohamed Ould Na-na, il a rejoint les rangs d’AQMI depuis fin 2006, en compagnie de son cousin « Moussa Ould Mohamed ». Ce dernier a été tué, en avril 2008, dans des affrontements avec la police mauritanienne, en plein cœur de Nouakchott. Les deux hommes étaient d’abord dans les rangs de la katiba des « Enturbannés » qui était dirigée par Mokhtar Belmokhtar. Avant que Ayman ne rejoigne les rangs de l’Emirat du Désert dont la proclamation remonte à octobre 2007 et placé sous le commandement de Yahya Jawadi alias Abou Amar.
En janvier 2008, il a quitté le Nord du Mali pour l’Algérie où il fréquentait les camps d’entrainement d’AQMI, avant d’entrer dans les monts Chaâmbi où se trouvent les camps d’entrainement de la Katiba Oqba Ibn Nafaa relevant d’AQMI. C’est ainsi qu’il s’est rendu ensuite en Libye.
Avant de retourner dans le Nord du Mali en fin janvier 2013. Après son retour, il a été chargé de promouvoir les idéaux de l’organisation au Nord du Mali. Il a été nommé dans la commission pour la promotion de la vertu et la prévention du vice avec d’autres telles que Abdoul Malik Ould Sidi alias Koutaïba, Cheikh IbrahimOuld Hamoud alias Abou Darda, en plus de Abou Bara Sahraoui et Abderrahmane Maghribi.
Il était l’un des enseignants et théologiens des camps de l’organisation au Nord de Tombouctou. Sa dernière apparition remonte dans une vidéo du JNIM, diffusée en août 2017 où il parlait des personnes capturées par l’organisation et exécutées pour espionnage au profit des services de renseignements mauritaniens.