Le président du comité militaire de l’Union européenne (UE), le général français Patrick de Rousiers, s’est dit samedi "enthousiaste et confiant quant à la capacité technique opérationnelle" du premier bataillon malien en cours de formation par l’UE.
Au cours d’une conférence de presse donnée à l’hôtel Nord-Sud de Bamako, où est basée la Mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM), il a expliqué être "confiant" parce que le bataillon, baptisé "Waraba", "a un niveau professionnel extrêmement élevé".
"Je suis enthousiaste parce que (les formateurs) sont satisfaits des troupes maliennes", a ajouté le général de Rousiers, qui s’exprimait à l’issue d’un séjour de 24 heures au Mali.
L’EUTM, placée sous le commandement du général français François Lecointre, a pour mission de professionnaliser l’armée malienne afin qu’elle soit capable de résister à d’éventuelles nouvelles attaques de groupes islamistes dans le Nord et d’assurer la défense du pays sur le long terme.
Vingt-trois pays de l’UE participent à cette mission dont la France est nation-cadre et le plus grand contributeur.
Le général de Rousiers, qui était accompagné du général Lecointre et du secrétaire général adjoint du Service européen d’action extérieure (SEAE), le Polonais Maciej Popowski, a indiqué avoir trouvé "un personnel professionnel et extrêmement compétent" au centre d’instruction de Koulikoro, à une soixantaine de kilomètres au nord de Bamako.
De son côté, le général Lecointre a assuré que l’EUTM a tenu "compte des échecs du passé" pour "mettre en place une méthodologie".
L’Union européenne est en train de former un premier bataillon de 700 militaires maliens. A terme, quatre bataillons doivent être formés en 15 mois, totalisant environ 2.500 hommes, soit la moitié de la capacité opérationnelle de l’armée malienne.