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Relance du barrage de Taoussa: L’Etat et ses partenaires financiers se mobilisent
Publié le lundi 16 avril 2018  |  Infosept
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C’est l’un des plus grands chantiers jamais initiés au Mali. Lancé en février 2010, il a connu, deux ans après son lancement, un coup d’arrêt brutal suite à la crise multidimensionnelle qui frappait notre pays.

Depuis, le Projet d’aménagement de Taoussa puisqu’il s’agit de lui, est à la recherche d’un nouveau souffle, et impatientes, les populations censées en être bénéficiaires n’ont de cesse d’en appeler à la reprise des travaux. On comprend dès lors leur enthousiasme à l’annonce d’une table ronde sur la relance du projet. Mobilisées comme jamais, ces populations du Haoussa et du Gourma ont ainsi massivement fait le déplacement de Bamako et pris d’assaut la grande salle de conférence de l’hôtel de l’Amitié où s’ouvrait la table ronde des Partenaires techniques et financiers du Projet.

C’est là, à l’hôtel, que deux jours durant, l’Etat et ses partenaires ont affiné leurs positions afin d’insuffler une nouvelle dynamique à ce projet très structurant au coût estimé à 167,9 milliards de francs cfa. L’enjeu est grand, voire fondamental pour la relance du développement dans le Nord de notre pays.

La cérémonie d’ouverture, présidée par le ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseini, a enregistré la présence de plusieurs présidents d’Institutions de la République. Côté partenaires, on notait la présence des délégations du Groupe de la Banque islamique de développement (BID), du Fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID), de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), du Fonds saoudien de développement (FSD), du Fonds koweitien pour le développement économique arabe (FKDEA), du Fonds d’Abu Dhabi pour le développement, de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC), de la Banque ouest africaine de développement (BOAD) et d’EXIMBANK de la République populaire de Chine. Il faut noter que ces différentes délégations sont accompagnées par les ambassadeurs du Mali en Arabie saoudite et aux Emirats Arabes Unis. Les populations et ressortissants des contrées du cercle de Bourem, comme les acteurs sécuritaires et représentants de la société civile, se sont fortement mobilisés à l’occasion.

Ainsi, on notait la présence très remarquée des premiers responsables de la Coordination des mouvements armés (CMA), des Mouvements de la Plateforme, d’IR Ganda, de Tapital Pulaku, du Ginna Dogon et du Coren.
LÉGITIMES INTERROGATIONS DES PARTENAIRES – Dans un discours franc et direct, le représentant de la BID, Grégoire Diouf, a, au nom de tous les partenaires financiers du projet, félicité le gouvernement malien pour la pertinence de cette rencontre de haut niveau qui, selon lui, permettra de donner un nouveau souffle au projet Taoussa, vital pour les populations du Delta intérieur du Niger.

«Cependant, a-t-il relevé, aujourd’hui, il s’agit de relancer Taoussa et cela de façon définitive». «Pour cela, les partenaires que nous sommes avons certaines interrogations : quel est l’état actuel d’exécution physique des travaux ? Est-ce qu’un dispositif sécuritaire spécifique a été mis en place pour la sécurisation des travaux ? Comment évolue le plan de recasement des villages situés dans l’emprise du barrage ? Le besoin de financement a-t-il été évalué ? Est-ce qu’un nouveau calendrier de travail a été défini ?», a-t-il demandé, avant de réaffirmer l’engagement constant des partenaires financiers à s’accorder avec le gouvernement sur une nouvelle feuille de route pour la relance de Taoussa.

A ces questionnements des partenaires, le ministre Malick Alhousseini a apporté des éclaircissements conséquents. Il a ainsi informé que l’Etat a, sur le plan sécuritaire, mobilisé plus de 5 milliards de Fcfa pour l’équipement et le déploiement des Forces armées et de sécurité ainsi que pour la prise en charge des prestations de la société de sureté (ADES) et l’exécution des mesures de sûreté issues du plan d’actions. «Parmi ces mesures, nous pouvons noter la protection et la sécurisation des bases de vie mais aussi toute l’organisation nécessaire pour la protection des biens et des personnes», a précisé le ministre.

Mamadou DOLO
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