La Coordination des mouvements de l’entente (CME), composé des groupes armés CPM, FPA, MPSA et MSA, a manifesté vendredi dernier sa déception sur la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du Processus d’Alger. Le laxisme du président de la République et de ses gouvernements a été passé au crible.
En prélude à son congrès ordinaire, prévu du 28 au 30 avril, la CME a partagé avec les journalistes sa vision de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du Processus d’Alger. Le conférencier, qui n’était autre que le coordonnateur de la CME, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, a laissé entendre que sa coordination déplore le torpillage dans la mise en œuvre de cet accord. Et la responsabilité de cet état incombe à IBK et à son gouvernement.
“Une bonne partie de nos belligérants avait même donné une consigne à l’époque. Nous pensions que dans l’ensemble des candidats qui se sont présentés, Ibrahim Boubacar Kéita, s’il est élu, pouvait nous amener vers de meilleures solutions. A ce jour, nous ne sommes pas les seuls à nous tromper sur ce sujet. Avec IBK, l’insécurité a débordé plus qu’en 2013, elle partout aujourd’hui”, a-t-il regretté.
Selon le coordinateur de la CME, IBK et son gouvernement sont confrontés à une erreur de casting dans la mise en œuvre de ce document. A l’en croire, les différents gouvernements sous IBK ont “marché sur l’aspect inclusivité” de l’accord qui, selon lui, semble essentiel dans la mise en œuvre de l’accord. C’est dans cette optique que les gouvernements IBK en complicité avec d’autres groupes signataires de l’accord ont essayé d’exclure les éléments de la CME du Comité de suivi de l’accord.
En plus, ils ont tenté d’imposer à la CME leurs choix lors de l’installation des autorités intérimaires. La même chose a été tentée, selon le conférencier, au moment de la mise en place du Moc de Gao. Qu’à cela ne tienne, l’espoir est permis, selon la CME, pour l’application correcte de l’accord pour la paix et la réconciliation. Mais cela nécessite l’implication de tous et l’arrivée d’un président rigoureux.
C’est dans cette situation de déception que la CME a décidé d’organiser son premier congrès ordinaire pour faire le bilan de la gestion d’IBK en leur encontre. Au cours de cette rencontre, la CME précisera sa position de soutenir ou pas IBK lors de la présidentielle de juillet prochain. “Le congrès fera le bilan de comment nous avons été gérés et prendra une position comme nous l’avons fait en 2013”, a promis Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun.