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L’Essor N° 17435 du 17/5/2013

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Le président Dioncounda Traoré à l’Elysée : Une nouvelle page dans les relations franco-maliennes
Publié le lundi 20 mai 2013  |  L’Essor


© AFP par ERIC FEFERBERG
Le président malien de transition, Dioncounda Traoré reçu par son homologue français François Hollande
Vendredi 17 mai 2013, France, Élysée


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Les deux chefs d’Etat ont souligné l’amitié forte et enracinée qui lie désormais les deux pays après la réussite de l’intervention française et les débuts prometteurs de la phase de reconstruction

Le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, a été reçu vendredi matin au palais de l’Elysée à Paris par le président français François Hollande. Deux jours après le vif succès de la conférence des donateurs co-présidée par les deux chefs d’Etat à Bruxelles, ils se sont retrouvés pour un entretien qui a duré plus d’une heure d’horloge. Pour bien montrer « l’amitié qui s’est enracinée entre le Mali et la France pour longtemps », le président François Hollande a accueilli son hôte à sa descente de voiture pour une accolade avant la traditionnelle poignée de main sur le perron de l’Elysée.

A l’issue de l’entretien, François Hollande a expliqué à la presse que son action au Mali a été faite « pour l’humanité, pour les droits de l’homme, pour la démocratie, contre l’obscurantisme ». Pour lui, la France n’a fait que son devoir en intervenant pour défendre un pays démocratique menacé par l’extrémisme islamique. « Nous avons fait notre devoir et le président Dioncounda Traoré a pris la bonne décision aussi pour le Mali, l’Afrique et le monde entier », a souligné le président français.

François Hollande a ajouté que l’Europe et toute la Communauté internationale doivent accompagner le Mali dans la phase de reconstruction. « C’est le sens de la conférence de Bruxelles », a-t-il précisé en se félicitant encore une fois de la formidable mobilisation des bailleurs de fonds, permettant de réunir plus de ressources financières que prévu. Il a exprimé la « grande fierté de la France » de participer au développement de « ce beau et grand pays qu’est le Mali » avec lequel la France a désormais une amitié forte et enracinée.

Le chef de l’Etat français a également réitéré son engagement à œuvrer à la tenue de l’élection présidentielle à la date prévue du mois de juillet. « Toutes les conditions doivent être réunies pour que les élections puissent être organisées dans tous les villages et toutes les villes du Mali », a-t-il souligné.

Après avoir remercié son homologue pour l’intervention de la France dans notre pays, le président Dioncounda Traoré a indiqué que « ce qui s’est passé au Mali est la révélation du danger de l’extrémisme pour le monde entier ». Il a expliqué ensuite que le Mali était le théâtre d’une guerre qui menaçait de s’étendre à l’ensemble de la région et même au delà. « Nous espérons que l’étape malienne sera l’une des dernières pour les jihadistes », a-t-il indiqué.

Dioncounda Traoré a révélé que son entretien avec le président Hollande avait aussi porté sur des questions bilatérales. Il a expliqué que son homologue français partageait sa volonté de transformer l’essai de l’intervention militaire en embrayant sur la phase du développement. « Nous devons travailler pour créer les conditions permettant d’éviter dans l’avenir ce qui s’est passé », a-t-il précisé.

Le président de la République par intérim s’est réjoui de son identité de vues avec son hôte sur les actions à mener. « Nous avons eu le grand bonheur de constater que nous avons les mêmes analyses et les mêmes conclusions sur les questions de l’heure », a souligné Dioncounda Traoré qui a salué « une nouvelle page dans les relations entre la France et le Mali ».

Répondant à une question sur la situation de Kidal où le MNLA refuserait l’option de la décentralisation prônée par Bamako et exigerait toujours l’autonomie, le président Traoré a jugé que la situation n’était pas bloquée. « Je ne sais pas ce que les gens mettent comme contenu dans l’autonomie. La décentralisation dont nous parlons, je pense que tout le monde y trouvera son compte. A l’heure où je vous parle, le MNLA est prêt à dialoguer et nous trouverons un terrain d’entente entre Maliens », a assuré Dioncounda Traoré.

Envoyé spécial
B. TOURE

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