Editorial
Édito : sorties médiatiques, non rentrée politique
Publié le lundi 16 avril 2018 | Le Sursaut
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En ce qui concerne le débat politique, le MPR est resté longtemps inscrit aux abonnés absents. Cela lui a été signifié récemment à travers la question d’un journaliste posée à son président, Choguel Kokalla MaÏga : « Quelle réponse à ceux qui pensent que le MPR (parti du Tigre debout) a perdu sa tigritude ? » Réponse du président du parti : Je leur réponds simplement que, quand on est dans l’opposition et quand on est un acteur d’une majorité présidentielle, vos réactions ne sont pas les mêmes. Certains s’attendaient toujours à nous voir comme dans les années 1990, quand nous étions dans l’opposition. Nous nous sommes dans le jeu institutionnel, notre attitude doit forcément changer. (…). C’est tout ce qui explique ce qui ressemble à une sorte de passivité. »
De toutes les manières, cette sorte de passivité a pris fin et un autre confrère de titrer : « Choguel rompt le silence. » Pourtant, ce n’est pas lui qui est allé au devant de l’actualité : il y a été invité ; une première fois, pour participer à un débat sur le thème : « Le 26 mars : bilan et perspectives », une seconde fois, pour animer le débat sur la chaîne de télévision privée Africable, en se prêtant aux questions d’un journaliste.
Aucun sujet intéressant, soit la vie du parti, soit la vie de la nation, n’a été occultée. Il ne s’agit pas de reprendre tous ici, mais d’exprimer les réflexions que suscitent certains d’entre eux.
Il a été demandé à Choguel Maïga de se prononcer sur le « mouvement démocratique ». Il l’a ramené au rang de « label » : est membre de ce mouvement, des patriotes, certes ; mais aussi, beaucoup d’anciens collaborateurs de Moussa Traoré frustrés d’avoir été écartés du pouvoir, soit pour cause de corruption, soit pour cause d’inefficacité. L’occasion fut saisie pour égratigner, au passage, deux partis politiques ayant évolué dans la clandestinité jusqu’au renversement de l’UDPM : le PMT et le PMRD ; des partis communistes d’inspiration albanaise qui, en aucun cas, ne pouvaient donner comme fondement à leur lutte l’instauration de la démocratie libérale.
Sur le bilan de Moussa Traoré, il a été on ne peut plus objectif : qu’il s’agisse de la défense et de la sécurité, de la décentralisation, de l’école, des infrastructures, de la liberté d’expression, exemples à l’appui, il a démontré que ce qui a été réalisé en 23 ans de « dictature » est supérieur au bilan de 27 ans de « démocratie » ; 27 ans au cours desquels, plutôt que de poursuivre l’œuvre d’édification nationale entamée le 24 novembre 1958, on s’est évertué à défaire ce qui été fait sans réussir à lui substituer quelque chose de supérieur, ignorant superbement que le développement national, c’est l’action soutenue de plusieurs générations, chacune amenant sa pierre à l’édifice.
S’agissait-il d’une rentrée politique ? La réponse de Choguel Kokalla Maïga se lit entre les lignes : ce n’est pas une rentrée politique. Dans le courant du mois de mai, il prévoit la parution d’un livre, fruit de sa réflexion sur la cause profonde des rébellions récurrentes que connaît le Mali depuis 1963. Dans le courant du même mois, le parti aura à préciser sa position par rapport à l’élection présidentielle annoncée pour le29 juillet. Auparavant, il aura tranché entre trois courants d’opinions qui le traversent actuellement : continuer le compagnonnage avec la CMP, se fondre dans une alliance ou susciter une candidature interne.
LA REDACTION
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