Conformément à sa mission d’amélioration de la gouvernance et des programmes de formation dans le système d’enseignement supérieur malien, les responsables du projet NICHE, financé par la coopération néerlandaise, ont organisé le jeudi 12 avril dernier, un atelier sur la gouevernance sociale du système d’enseignement supérieur. Cet atelier, 2ème du genre, après celui de novembre 2017, vise l’élaboration d’une Charte pour les Institutions d’Enseignement Supérieur du Mali.
Cet atelier a vu la participation des Directeurs des Etudes des Grandes Ecoles, Vice-Recteurs des Universités, des syndicats des enseignants et d’étudiants ainsi qu’autres acteurs impliqués dans la gouvernance du système d’enseignement supérieur.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par Ouateni Diallo, Vice-Recteur de l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB).
Selon lui, cet atelier aussi bien utile que la préparation des programmes de formation au regard du contexte dans le lequel se trouvent les institutions d’enseignement supérieur (IES) maliennes. Un contexte dit-il, marqué par des crises répétitives.
« Sans paix sociale au sein de nos IES, point de qualité. Tout comme sans bon programme de formation, point de qualité. C’est pour dire que le social et la formation vont ensemble. C’est ce qui justifie toute l’importance de la thématique d’aujourd’hui », précise Ouateni Diallo.
L’objectif de cet atelier était de discuter des vrais problèmes qui minent le sous-secteur de l’enseignement supérieur notamment la gouvernance sociale en donnant surtout la parole, aux syndicats d’enseignants, d’étudiants et des personnels administratifs. Un objectif atteint selon Soumaila Albert Mallé, responsable de la composante 2 (appui au système d’enseignement supérieur) du Projet d’Appui au Développement de l’Enseignement Supérieur (PADES) au motif que chaque participant a pu dire les choses telles qu’il le pensait sur la gouvernance au niveau du système d’enseignement supérieur du Mali.
« La gouvernance sociale, ce concept me semble novateur dans notre secteur mais en réalité retrace une tradition comprise par les acteurs. Il ne s’agit plus de traiter des questions problématiques mais de trouver les voies et moyens pour anticiper quant à la survenue des problèmes et des difficultés. Pour cela, le moyen le plus efficace est une convention, une motion, une entente ou une charte au sein de la communauté adoptée et partagée par tous les acteurs ou intervenants »,a indiqué Soumaila Albert Mallé. Pour qui, le projet de charte est en cours d’élaboration et son draft a été consolidé par les discussions de l’atelier.
Compte tenu de l’importance du sujet, sur demande des participants, les responsables du projet projettent d’organiser dans un délai plus proche, un autre atelier, cette-fois plus participatif qui fera appel à tous les acteurs impliqués directement ou indirectement dans la gouvernance sociale des Institutions d’Enseignement Supérieur.
A la fin de l’atelier, Ouindida Nikiéma, coordinateur du projet NICHE n’a pas manqué d’exprimer sa pleine satisfaction.
« Le sentiment qui m’anime est un sentiment de satisfaction par ce que nous avons eu des débats francs avec les acteurs qui ont été là et nous avons pu comprendre les défis auxquels les uns et les autres sont confrontés par rapport à leur groupe professionnel mais aussi par rapport à leur place au sein de la communauté universitaire. Et bien sûr même au-delà de la communauté universitaire c’est dans l’ensemble du contexte du pays. Les débats ont permis de dégager des pistes de solution », a-t-il laissé entendre.