Vendredi 13 avril 2018, une conférence a réuni à Genève plusieurs pays prêts à venir en aide aux Congolais qui souffrent de plusieurs maux. Cette conférence des donateurs avait été boycottée par le gouvernement qui se disait ne pas voir la nécessité d’une telle intervention. Mais le dimanche dernier, le gouvernement à travers le ministre des Affaires étrangères a justifié sa position.
La conférence des donateurs de Genève fait réagir de nouveau le gouvernement congolais. Les Nations Unies, l’Union européenne et les Pays-Bas ont vu l’urgence d’intervenir au Congo pour remédier à la crise humanitaire qui sévit dans ce pays. C’est à ce titre que la conférence des donateurs a été organisée, mais le gouvernement a montré son refus catégorique de participer à cette rencontre visant à venir en aide à leur pays. Leur argument était que les Nations-Unies auraient pimenté la situation en RDC.
Sans représentants de la RDC, 528 millions de dollars ont été promis comme aide humanitaire en RDC lors de cette conférence des donateurs le vendredi 13 avril dernier. Au micro de nos confrères de la RFI, le ministre des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, donne son avis favorable et souhaite désormais être mêlé de toutes les conférences visant la résolution de la crise congolaise.
Selon le ministre congolais des Affaires étrangères, « La RDC ne se désolidarise pas de la solidarité internationale. Il n’en est pas question. Nous étions contre le fait d’avoir été exclus dans la détermination des termes de référence de la conférence, mais nous ne sommes pas contre la mobilisation de la solidarité internationale. Il faut qu’on soit au clair sur ce point-là parce que la situation humanitaire en RDC n’est pas moins préoccupante, même s’il y a eu une exagération dans l’évaluation de la situation réelle. »
Une fois la somme à mobiliser devenue un acquis, le gouvernement se dit prêt à gérer comme il le faut cette manne afin d’aider les millions de Congolais déplacés et vivants dans des conditions misérables.
Fousseni TOGOLA
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Nigeria : « Nous avons enterré 26 personnes tuées dans les deux attaques par des bandits armés »
Près de 26 Nigérians ont été victimes d’une attaque perpétrée par des bandits armés contre un site d’orpaillage et des volontaires sortis afin de poursuivre les assaillants. C’était le jeudi soir dans le village de Zamfara.
Le Nigéria a, de nouveau, été victime du banditisme terroriste qui n’épargne aucun pays, aucun continent. Jeudi 12 avril 2018, des mineurs du village de Zamfara ont bénéficié d’une visite tragique de bandits armés. Le bilan retenu est de 26 morts.
Aux dires des témoins, des hommes armés sont arrivés à moto et ont attaqué les mineurs. C’était sur le site d’orpaillage près de Kuru-Kuru. Suite à cette attaque, alertée, la population d’un village voisin est sortie afin de stopper le mouvement des assaillants. Beaucoup d’entre eux ont été assassinés aussi. Mustapha Gado Anka, président du district d'Anka, explique : « Nous avons enterré 26 personnes tuées dans les deux attaques par des bandits armés. » Il poursuit en faisant mention des victimes : « Les victimes étaient des mineurs de Kuru-Kuru et des habitants du village de Jarkuka qui étaient venus aider leurs voisins». Il termine son discours par ses termes : « Les bandits ont tendu une embuscade au groupe de volontaires de Jarkuka qui était venu aider ».
Il faut noter que la localité de Zamfara connait une insécurité grandissante. Sa situation est comparable à celle du nord du Mali et cela malgré le déploiement de l’armée nigériane dans cette zone de Zamfara. Les populations se sentant exposées à l’insécurité, ont formé des groupes d’autodéfense comme Da na Amassagou dans la zone de Mopti au Mali. Mais ces groupes sont accusés souvent de violations de lois. Il arrive qu’ils s’en prennent à des présumés voleurs de leurs bétails.
Le village de Zamfara est une localité à majorité musulmane vivant de commerce, d’agriculture, de chasse et d’élevage. Leurs animaux sont victimes de vol. Tout compte fait, l’État montre sa volonté de maintenir la sécurité dans cette zone. Début avril, l’armée de l’air a été déployée afin d’appuyer les troupes au sol. Ces formes d’attaque deviennent une monnaie courante dans ladite localité.
Fousseni TOGOLA
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L’Ebola des plantes : Le manioc, source de maladie virale
Jeudi 12 avril 2018, des chercheurs africains ont fait part d’une nouvelle maladie liée à la consommation du manioc. Si le manioc constitue la base de l’alimentation dans beaucoup de pays, surtout en zone rurale, cette découverte contribuerait à diminuer sa productivité et créer une « catastrophe alimentaire ».
À Abidjan, des chercheurs du continent ont lancé une alerte le jeudi 12 avril 2018 sur la consommation du manioc. Cette plante serait à la base d’une maladie, comparée par les chercheurs à l’Ebola.
La « striure brune du manioc » a été découverte en Afrique centrale par des chercheurs africains. Cette maladie virale est crainte par les chercheurs qui trouvent qu’elle pourrait engendrer comme conséquence, une baisse de la productivité de cette plante. Aux dires de ces intellectuels curieux, l’Afrique se classe parmi les grands producteurs du manioc. Une plante qui constitue la troisième source de glucide dans les pays tropicaux. Leur crainte est que cette découverte pourrait engendrer une « catastrophe alimentaire ».
Le docteur Justin Pita, directeur exécutif du programme West African Virus Epidemiology (WAVE), qui lutte contre les affections virales du manioc, interpelle les gouvernements : « Nous appelons les gouvernements à mettre en place un système d’alerte précoce, une stratégie de réponse à cette maladie ».
Un chercheur béninois, Corneille Ahanhanzo, se bat contre une quelconque forme de marginalisation de cette plante. Le manioc constitue la base de l’alimentation dans de nombreux pays africains. À ce titre, il revient aux chercheurs de travailler davantage sur cette nouvelle découverte de peur que cette maladie ne devienne l’ « Ebola des plantes ». C’est dans ce sens qu’il explique : « C’est une culture qui semble être marginalisée par la recherche. La plupart des programmes n’ont pas pris en compte les véritables menaces, notamment les maladies virales. Il est temps pour nous, les chercheurs, de nous dresser contre cette maladie qui sera l’Ebola des plantes ».