Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga a procédé, hier lundi à l’ex-cinéma Babemba de Bamako, au lancement du programme de formation de 1 000 jeunes maliens, en techniques de recherche d’emploi et en montage de projets. Ledit programme se tient du 16 au 24 avril au Centre de formation des collectivités territoriales sur la route de Kati.
Organisée par le ministère de la jeunesse et de la construction citoyenne, à coût des millions de FCFA, l’initiative est née d’un partenariat entre le ministère de l’Emploi et de la profession professionnelle et la Faculté privée des sciences économiques et de l’administration de Tunis.
La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence d’une dizaine des membres de son gouvernement, des élus communaux, des autorités administratives ainsi que les responsables des organisations faitières de la jeunesse.
Selon le ministre de la Jeunesse et de la construction citoyenne, Amadou KOITA, ce projet entre dans le cadre du Programme d’urgences sociales du Président Ibrahim Boubacar KEITA visant à développer des actions concrètes en vue d’atténuer les souffrances des populations, de satisfaire les besoins à la base.
Aussi, a-t-il rappelé, les objectifs de ladite session de programme qui consistent à développer chez 1 000 jeunes maliens bénéficiaires des aptitudes et des compétences nécessaires à la conception de projet, l’élaboration de plans d’affaires et la gestion des micros entreprises.
Par ailleurs, dira le ministre KOITA, il s’agit d’enseigner aux jeunes les notions élémentaires à la gouvernance des projets afin d’éveiller à en eux la culture entrepreneuriale dans la perspective du relèvement de leur niveau de vie économique et de leur autonomisation sociale.
Au terme de cette session de neuf jours, le ministre fonde l’espoir d’avoir des jeunes capables d’affronter l’avenir en perpétuelle mutation, une jeunesse bien formée, confiante avec un sens élève du civisme et de patriotisme.
Pour sa part, le président du Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ-Mali) Souleymane Satigui SIDIBE, a bien accueilli cette initiative du gouvernement. Selon lui, ce projet fait partie des alternatives à développer pour créer beaucoup d’emplois en faveur des jeunes maliens ; sinon, reconnait-il, la Fonction publique a montré ses limites. Selon lui, l’Etat a fourni d’énormes efforts en termes de création d’emplois des jeunes, mais ceux-ci restent très en déca des attentes des demandeurs d’emplois. A côté des postes de travail crées, soutient-il, il y a encore chaque année de milliers de jeunes formés dans les grandes universités du pays, qui sont versés sur le marché de l’emploi alors que le besoin de leur compétence n’existe pas.
Sensible à cette situation, le président du CNJ-Mali croit que la reconversion des diplômés, l’adaptation de la formation aux offres du marché et la prise en compte du secteur informel pourraient être des aubaines à la lutte contre le chômage des jeunes dans le pays.
Quant au Premier ministre, il a déclaré qu’aucune société ne peut faire du progrès sans une jeunesse bien formée. Selon SBM, la jeunesse devient un atout au développement que si elle apprend à travailler ; et si elle a le sens de l’effort.
Le Premier ministre dit être très sensible à ce projet parce qu’il est l’un des moyens de faire face à l’angoisse des parents sur le chômage. Mieux, est-il persuadé, un jeune qui ne travaille pas est une proie facile à l’insécurité.
« Notre devoir est tout faire en vue de trouver une solution aux problèmes de chômage dans le pays », a déclaré Soumeylou Boubèye MAIGA, avant de réitérer l’attachement du Président IBK à la cause des jeunes.
Pour le Premier ministre, aucun régime n’a fait plus qu’IBK en termes de la promotion des jeunes dans le pays.
Du début de son mandat, à maintenant, le Président IBK a confié de nombreux postes de responsabilités aux jeunes, a soutenu SBM.
S’appesantissant sur le sujet su jour, le chef du gouvernement n’exclut pas l’adoption d’une loi pour appuyer la promotion de la jeunesse dans les postes électifs et nominatifs au sein de l’administration comme celle consacrée au genre.
Les cartes d’électeurs disponibles dans 2 mois
Profitant de la rencontre, le Premier ministre a abordé aussi les élections à venir. Il a donné l’assurance aux jeunes que l’insécurité dans le pays ne sera pas un prétexte pour annuler la tenue des scrutins. Il a réaffirmé l’engagement de l’Etat à réunir toutes les conditions pour respecter le calendrier constitutionnel des élections de 2018.
«Nous ferons ce que nous avons dit. Nous allons respecter notre engagement », a-t-il promis. Avant de révéler que dans 65 jours exactement les cartes d’électeurs seront disponibles en vue des prochaines élections.
« Je vous demande d’aller retirer vos cartes et aller voter pour le candidat de votre choix», a indiqué Soumeylou Boubèye MAIGA. Et de vivement conseiller aux détracteurs du régime de ne pas cultiver la politique de la haine et de la violence dans notre.
En tout cas, le Premier ministre Soumeylou Boubèye MAIGA estime que les Maliens ont plus besoins de solutions à leurs problèmes que des commentaires subjectifs sur leurs situations.