ALGER - Quatorze Maliens, membres du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), ont été condamnés dimanche en Algérie à 20 ans de prison pour trafic d’armes et entrée illégale dans le pays, a rapporté lundi le quotidien El Khabar.
Ces Maliens, qui ont comparu devant le tribunal criminel de Ouargla (800 km au sud-est d’Alger), étaient accusés d’être entrés illégalement en Algérie avec une cargaison d’armes en provenance de Libye, a précisé le quotidien arabophone.
Les accusés avaient été arrêtés au sud de la ville de Djanet (2.000 km au sud-est d’Alger) en janvier 2012, au début de la guerre au Mali, au moment où ils venaient de franchir la frontière algéro-nigérienne à bord d’un convoi de quatre véhicules tout-terrain chargés d’armes en provenance de Libye, selon la même source.
Le ministère algérien de la Défense avait annoncé le 5 janvier 20012 avoir intercepté à la frontière algéro-nigérienne "un convoi composé de quatre véhicules tout-terrain transportant des individus de nationalités africaines qui tentaient d’acheminer une importante cargaison d’armes et de munitions en Algérie".
Selon un communiqué officiel,71 kalachnikov, 38 fusils mitrailleurs, deux lance-roquettes notamment et une importante quantité de munitions, avaient été saisis au cours de cette opération.
Le MNLA a été à l’origine d’une offensive lancée en janvier 2012 avec des islamistes armés dans le nord du Mali, qui avait abouti à l’occupation totale de cette région par les jihadistes qui avaient ensuite évincé les rebelles touareg.
En début de cette année, la rébellion touareg est réapparue à Kidal à la faveur de l’intervention de l’armée française au Mali lancée le 11 janvier, destinée à empêcher une avancée des islamistes vers le Sud et reconquérir le Nord avec l’armée malienne et d’autres armées africaines.