Kolondièba, un pas dans son passé et l’autre dans l’avenir
La deuxième édition du Festival international du Mbolon s’est déroulée du 13 au 15 avril courant à Kolondièba sous le thème : «Migration et développement local ».
La cérémonie d’ouverture était présidée par la ministre de la Culture, N’DIAYE Ramatoulaye DIALLO. Elle a enregistré la présence du président du festival, Sidiki N’Fah KONATE ; de la marraine DIAWARA Mariam CONDE ; du représentant du parrain ; des autorités coutumières, communales et administratives de Kolondièba et des 12 communes du cercle. On y notait également la présence des milliers de festivaliers venus de Kolondièba, de la région de Sikasso et Bamako et de Tingrela, en République sœur de Côte d’Ivoire.
Dans son mot de bienvenue, le maire de Kolondièba, Fidèle MARIKO, a fait savoir qu’au-delà de son caractère festif, le Festival international du Mbolon est un facteur de communion, de retrouvaille, de souvenir, d’intégration, de cohésion sociale et un véritable espace de donner et de recevoir.
Aussi, a-t-il soutenu, l’implication de toute la population de Kolondièba est nécessaire pour la réussite et la pérennisation de cette initiative.
Par ailleurs, le maire a vivement remercié le président du festival, Sidiki N’Fah KONATE, pour son souci constant au développement de son Cercle.
Abondant dans le même sens, le président du conseil de cercle, Yaya BAMBA, a ajouté que le Mbolon est un instrument traditionnel qui a un fondement de rassemblement, de courage et de cohésion sociale. Selon lui, la mise en valeur de cet instrument, avec l’organisation d’un festival dédié au Mbolon, prend une dimension internationale. Il a souhaité que ce festival soit un tremplin de mise en valeur de nos variétés culturelles.
Pour sa part, le président du festival, Sidiki N’Fah KONATE, en se référant au thème de cette édition, à savoir ‘’Migration et développement local’’, a affirmé qu’il est possible de vivre bien à Kolondièba, de créer des emplois pour les jeunes, de fixer les populations dans leur terroir, de combattre l’analphabétisme et d’éviter que les bras valides ne disparaissent dans le sable du désert ou dans les eaux de la méditerranée.
Ce festival, a noté Sidiki N’Fah KONATE, est conçu comme un projet de développement culturel et socioéconomique, à la fois structurant et fédérateur pour l’ensemble du Cercle, mais aussi pour les voisins de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Burkina Faso, avec lesquels il partage l’espace socio-culturel du Mbolon.
«Ce festival s’inscrit en droite ligne de la valorisation des énormes potentialités de développement du Cercle, une dynamique de valorisation amorcée par le président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, à travers la construction de la route Zantièbougou-Kolondièba-frontière Côte d’Ivoire. Voilà pourquoi nous ne cesserons d’affirmer urbi orbi notre soutien au Président IBK, parce que sur la terre malienne de Kolondièba jamais l’ingratitude ne doit pousser. Quelqu’un qui vous sèche les larmes, ne vous contenter pas à votre tour de lui sécher les larmes, il faut plutôt lui éviter d’avoir les larmes aux yeux », a déclaré le président du festival, Sidiki N’Fah KONATE.
En plus de l’organisation du festival, estime M. KONATE, il est nécessaire que les autorités coutumières, communales, administratives, les femmes ainsi que les jeunes de Kolondiéba réfléchissent à un autre événement bénéfique pour la contrée. Pour ce faire, il a proposé que chaque année, Kolondièba puisse accueillir une Foire-exposition-vente. Cette proposition a été bruyamment accueillie par la population de Kolondièba et les milliers de festivaliers.
De son côté, le préfet de Kolondièba, Kalifa KONE, a déclaré que ce festival est un cadre de valorisation et de réhabilitation de la promotion du riche patrimoine culturel de la localité, mais aussi un cadre pour mieux faire connaitre les sites touristiques et un lieu de retrouvaille des filles et fils du terroir.
Le chef de l’exécutif local s’est dit convaincu que ce festival permettra de booster l’économie du cercle à travers la commercialisation des produits locaux. En dehors de son caractère festif, affirme Kalifa KONE, le festival international du Mbolon constitue une véritable occasion pour renforcer la cohésion sociale et la réconciliation nationale.
Quant à Mme le ministre de la Culture, N’DIAYE Ramatoulaye DIALLO, elle a fait savoir qu’en plus d’être un instrument de réjouissance populaire, ce merveilleux instrument à percussion, qu’est le Mbolon, est davantage un instrument de cohésion qui anime les prières et les fêtes religieuses, accompagne les rites de passage et d’initiation, exalte la bravoure des travailleurs, ressasse les souvenirs, dénonce les tares de la société et rythme la vie tout court.
Par son originalité et sa richesse, soutient Mme le ministre, le festival MBolon est sans doute une des réponses pratiques au défi de l’authenticité et de la résistance culturelle.
« Le MBolon a ceci de particulier qu’il puise son inspiration dans le répertoire populaire des communautés locales pour chanter la paix, le dialogue intergénérationnel et transmettre, à travers des compositions musicales inimitables, les modes de vie, les systèmes de valeurs, la vision du monde ou de l’organisation sociale, les traditions, les croyances et les droits fondamentaux de l’être humain», a affirmé N’DIAYE Ramatoulaye DIALLO.
Elle s’est engagée avec les initiateurs du festival à mener une réflexion profonde et féconde en vue de jeter les bases d’une pérennisation du Festival du Mbolon.
Pour la ministre de la Culture, le festival international du Mbolon, au-delà de l’affirmation de nos diversités culturelles, participe à l’autopromotion communautaire en générant des revenus, à travers notamment le tourisme culturel, l’artisanat d’art et les industries culturelles.