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Le Mali s’enfonce dans la spirale du terrorisme
Publié le mercredi 18 avril 2018  |  liberte-algerie.com
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La situation sécuritaire n’a toujours pas évolué au Mali malgré la présence militaire malienne et étrangère. *

Un responsable militaire du groupe Gatia, Mohamed Ag Baka, a été tué et son accompagnateur blessé, avant-hier soir, près de Ménaka, dans le centre du Mali, par deux individus non identifiés, a-t-on appris dans un communiqué rendu public, hier, par le Mouvement pour le salut de l’azawad (MSA), qui promet de tout mettre en œuvre pour mettre la main sur les auteurs de l’assassinat.
Cet acte intervient au lendemain de l’attaque contre un camp de la Minusma et une base de la force Barkhane à Tombouctou, qui a fait un mort (un Casque bleu) et douze blessés dont sept soldats français. Une attaque qualifiée de “complexe, sans précédent” puisqu’elle a eu lieu en plein jour. L’état-major français évoque la riposte de ses soldats qui ont réussi à éliminer quinze terroristes. Les terroristes — dont l’un portait l’uniforme des forces armées maliennes et dont un des véhicules étaient estampillés UN (ONU) — avaient tiré d’abord des roquettes avant d’utiliser des véhicules piégés. Pour l’instant aucun groupe terroriste n’a revendiqué les deux attentats. Par ailleurs le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré que “tous ceux qui tentent d'entraver le processus de paix dans ce pays peuvent être la cible de sanctions”, précisant que “les attaques visant les Casques bleus peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international. Il a également appelé les autorités maliennes ainsi que les groupes armés signataires de l'accord de paix et de réconciliation, issu du processus d'Alger, à ne ménager aucun effort pour identifier les auteurs de cette attaque, afin qu'ils puissent être traduits en justice le plus rapidement possible. Et alors que la situation sécuritaire n’a toujours pas évolué malgré la présence militaire malienne et étrangère, la situation politique est aussi dans l’impasse malgré l’approche de l’élection présidentielle dont la majorité des partis politiques appréhende le déroulement. La mise en œuvre de l’accord de paix est au point mort alors que les signataires s’accusent mutuellement d’être à l’origine de son blocage et du manque de volonté. La Coordination des mouvements de l’entente (CME) a accusé vendredi le président Ibrahim Boubacar Keita et ses différents gouvernements de laxisme. “Le coordonnateur de la CME, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, a laissé entendre que sa coordination déplore le torpillage dans la mise en œuvre de cet accord. Et la responsabilité de cet état incombe à IBK et à son gouvernement”, ont rapporté les médias maliens. Pire, il accuse IBK de n’avoir pas agi pour rétablir la sécurité. “Avec IBK, l’insécurité a débordé plus qu’en 2013, elle est partout aujourd’hui”, est-il encore rapporté. Cependant, la CME garde une marge d’optimisme pour l’application de l’accord de paix. Comme elle ne se prononce pas sur le choix du candidat à soutenir contrairement à 2013 où les groupes composant la Coordination avaient opté pour le candidat IBK. Une situation, en définitive, des plus intenables pour le Mali qui continue de s’enliser dans une crise multidimensionnelle.


Djilali B.

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