Le conseiller spécial du président malien, chargé d’engager des contacts avec les groupes armés, Tiébélé Dramé, a été reçu par le médiateur de la CEDEAO, le président Blaise Compaoré, le 20 mai 2013. Il est venu parler de la normalisation de la situation au Mali, condition sine qua non de la tenue des élections prévues pour juillet prochain.
Le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu le 20 mai 2013, au palais de Kosyam, le conseiller spécial du président malien par intérim, chargé d’engager des contacts avec les groupes armés, Tiébélé Dramé. A sa sortie d’audience, l’émissaire de Dioncounda Traoré n’a pas fait de déclaration à la presse, préférant laisser la parole au ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale (MAECR) du Burkina Faso, Yipèné Djibrill Bassolé. « Je parlerai plus tard, dans quelques jours », a-t-il dit. Selon le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Tiébélé Dramé a été récemment désigné par le président par intérim du Mali, avec pour mission de trouver une solution à la situation du Nord, en particulier, celle de Kidal. C’est pour ces raisons qu’il est venu à la rencontre du médiateur de la CEDEAO, le président Blaise Compaoré, pour « échanger de manière formelle, mais sans un engagement particulier, sur les solutions possibles ». Pour le ministre Bassolé, il est évident que la question n’est pas simple, même s’il affirme qu’il y a déjà des acquis. « Vous vous souviendrez qu’en décembre 2012, le président du Faso avait rencontré l’ensemble des groupes armés non terroristes. M. Tiébélé Dramé était d’ailleurs membre de la délégation gouvernementale du Mali et nous avions, par le communiqué du 4 décembre (2012), convenu d’un certain nombre de principes », a rappelé le ministre Bassolé. Ces principes recommandent de respecter l’intégralité du territoire malien, la laïcité, le rejet du terrorisme et d’acceptation du redéploiement de l’administration d’Etat sur toute l’étendue du territoire. « Aujourd’hui, plus que jamais, ces principes sont d’actualité, surtout que le Mali, avec l’appui de la communauté internationale, s’achemine vers la tenue des élections sur toute l’étendue du territoire en juillet », a-t-il souligné. Pour que cela soit possible, a-t-il ajouté, il faut que le territoire soit réunifié, que les groupes armés maliens qui tiennent encore quelques positions acceptent de désarmer et d’entrer dans un processus de normalisation.
Aux dires du ministre Bassolé, c’est ce processus de normalisation qui sera incessamment entamé et dans les jours à venir, des contacts seront pris, aussi bien avec les différents protagonistes qu’avec les partenaires de la communauté internationale. L’objectif, a-t-il avancé, est de créer les conditions propices à la tenue de ces élections dans un climat apaisé, avec l’adhésion et la participation de tous.