Au Mali, le secteur de la justice est en pleine mutation pour s’adapter au nouveau contexte de la mondialisation et des phénomènes de conflits. Renforcer les capacités institutionnelles et organisationnelles des huissiers-commissaires, des greffiers en chef et clercs suite à la loi N°2016-053 du 20 décembre 2016, était la quintessence d’un atelier tenu à Sévaré du 10 au 12 avril dernier.
Organisé par le Programme Debboalafia à l’intention des huissiers commissaires, des greffiers en chef et clercs du ressort de la Cour d’appel de Mopti, cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de consolidation du pouvoir judiciaire par l’appui à l’organisation de la conférence du Parquet général de Mopti ainsi que la formation et l’équipement des huissiers et commissaires. Il est doté d’un financement de plus de 53 millions de nos francs, mobilisé par le consortium d’ONG Management Sciences for Heath (MSH) et le Conseil et appui pour l’éducation à la base (CAEB).
La cérémonie d’ouverture présidée par le directeur de cabinet du gouverneur de Mopti, BoucaryKoïta, s’est déroulée en présence du représentant de la MINUSMA, Nasser Zakr, du vice-président du cadre de concertation des acteurs de la chaîne pénale, Kassim Koné et du directeur du Programme Debboalafia, Fily Sissoko.
Le représentant du maire de la commune urbaine de Mopti, Albassa Mahamane, en souhaitant la bienvenue aux participants, s’est réjoui du choix de sa collectivité pour abriter cette importante rencontre. «Cette formation constitue un des axes prioritaires du Projet, dont le financement provient de la contribution du Royaume des Pays Bas au Fonds fiduciaire de la MINUSMA», a rappelé M. Nasser Zakr. Les Nations unies accordent une importance capitale à l’accompagnement des réformes judiciaires pour renforcer l’état de droit qui est vital pour la paix durable. Le renforcement de capacités des auxiliaires de justice qui s’occupent des interventions dites extrajudiciaires et judiciaires s’inscrit dans ce cadre pour l’amélioration de la qualité du service public de la justice, a-t-il indiqué.
Le représentant du gouverneur a salué et félicité les Nations unies et leurs partenaires pour les efforts consentis à la stabilisation de notre pays. Il a indiqué que la section des affaires judiciaires et pénitentiaires de la MINUSMA a joué un rôle crucial dans le renforcement de notre système juridique et judiciaire frappé de plein fouet par les effets de la crise sécuritaire.
Trois jours durant, les participants ont échangé avec les experts sur les dispositions du code pénal, le code de procédure pénal, le code de procédure commercial et social et sur le droit communautaire.