Si M.K. commerçant de son état au marché Dabanani, n’avait pas les nerfs solides, il aurait piqué une crise cardiaque le 20 févier dernier.
Domicilié à Boulkassoumbougou, il s’était marié depuis deux ans avec une jeune femme originaire de Mopti. Le couple vivait jusqu’à ce 20 févier dans une parfaite harmonie, lorsqu’un « étranger » vint tout chambouler. Celui-ci en effet, s’était introduit dans le domicile de M.K. pour tout simplement lui demander de lui ‘’remettre’’ sa femme. Histoire de fou, pensait M.K. mais l’attitude de son épouse qui, au vu de l’étranger a lancé un effroyable cri avant de disparaître dans la nature est venue confirmer le récit de l’intrus.
Celui-ci, est transporteur de métier et relie quotidiennement Mopti à certains villages de la capitale de la 5ème région. Selon ses dires, il avait épousé voilà un an à Mopti la même femme. Madame en effet, au motif de rendre visite à ses parents, avait en 2017 demandé et obtenu l’autorisation de son actuel époux M.K. Ce fut seulement six mois après qu’elle regagna son foyer à Bamako. Mais entre temps, elle avait contracté un mariage religieux avec le transporteur de Mopti. Et à ce dernier avant de regagner Bamako, elle avait soutenu devoir s’y rendre pour des « analyses ». Depuis, la dame indigne n’avait plus donné signe de vie à son 2ème mari. C’est pourquoi, soutient le mari trahi, il avait engagé des recherches qui l’ont conduit à son « coépoux ». M.K. Ce dernier a gardé son sang-froid tout au long du récit de l’intrus, puis tomba finalement évanoui. Secouru par son rival et les voisins, il revint à lui, quelques minutes après. Hélas, à peine avait-il repris ses esprits, que notre transporteur de Mopti tomba à son tour. Evanoui lui aussi. Il ne se réveilla qu’aux environs de 20 heures grâce aux soins du rival de Bamako qu’il avait secouru quelques heures plus tôt.
La tragi-comédie inspira pitié et consternation des voisins parmi lesquels, un policier qui promit de chercher et de retrouver l’épouse polyandre. Mais celle-ci demeure à ce jour introuvable.
En attendant de la dénicher, l’époux de Mopti hébergé par son « coépoux », utiliserait sa vieille bâchée comme Sotrama à Bamako. Sa contribution aux charges du ménage est ainsi assurée. En attendant leur conjointe en cavale.