Elle prévoit la vaccination de 18 000 000 enfants dans 70 districts sanitaires du pays
Le terrain Chaaba de Lafiabougou a servi de cadre au lancement de la campagne de distribution gratuite des médicaments aux enfants, contre les MTN. C’était le lundi dernier, sous la présidence du secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Mama Koumaré, assisté de la représentante des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) Marily Kneriemen, des autorités communales et traditionnelles et des enfants concernés par cette campagne de vaccination.
Après le mot de bienvenue du maire adjoint qui a apprécié le choix porté sur sa circonscription pour donner le ton de l’édition 2018, la représentante des PTF est intervenue pour magnifier leur apport dans la lutte contre ces maladies au Mali. Selon Mme Marily Kneriemen de l’Ong Helen Keller International, les maladies ciblées par cette campagne sont : la bilharziose, l’onchocercose, les géo-helminthiases et la filariose lymphatique.
Selon la représentante de l’Ong Helen Keller International, les maladies à traiter dans chaque district sont en fonction du profil épidémiologique. Les six communes du District de Bamako vont bénéficier d’un traitement contre la bilharziose. Pour Mme Marily Kneriemen, la réussite de cette campagne dépend des agents de santé qui l’organisent au niveau local et procèdent à la distribution des médicaments à la population. Son succès dépend des populations qui auront à prendre des médicaments. C’est pourquoi, « il faut une forte adhésion de l’ensemble de la population au traitement de masse contre les MTN » a souhaité la représentante des PTF.
Le représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a avancé quelques résultats obtenus par le Mali dans cette lutte. Pour l’onchocercose, de 2016 à juin 2017, les évaluations réalisées ont montré l’absence d’infection au sein des communautés et des simulies examinées, ce qui témoigne de l’impact positif de plus de 15 années de traitement à l’Ivermectine. Les progrès ainsi accomplis concourent vers l’élimination de l’Onchocercose dans les districts évalués.
Concernant, la Filariose Lymphatique, le traitement de masse a été arrêté dans 49 districts sanitaires sur les 75 qui étaient endémiques en 2017. Cependant, l’évaluation des 26 districts restants a montré une prévalence inférieure au seuil d’endémicité de 1% préconisé par l’OMS comme critère d’évaluation pour l’arrêt du traitement.
Quant aux géo helminthiases, les résultats des différentes évaluations réalisées donnent des prévalences quasi nulles dans au moins 46 districts sanitaires.
Pour les Schistosomiases, nous avons enregistré une tendance à la baisse de la prévalence dans 38 des 46 districts sanitaires évalués.
La situation actuelle du trachome après sept années de lutte intégrée a montré que les 69 districts qui étaient endémiques au départ ont arrêté le traitement de masse car la prévalence de la maladie est inférieure au seuil d’endémicité (5%). Cependant le traitement continu dans les villages et aires de santé á prévalence supérieures á 10%.
« La mise en place d’une surveillance continue pour la détection précoce de toute recrudescence de la transmission et de l’infection est nécessaire dans les zones qui ont arrêté le traitement » a souhaité Dr Mama Koumaré.