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Atelier de Sensibilisation sur le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme au Mali. La problématique du blanchiment et le financement du terrorisme au Mali au menu des échanges
Publié le mardi 21 mai 2013  |  La Nouvelle Patrie




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La criminalité transnationale à travers le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, révèle une capacité réelle à infiltrer les sphères économiques et financières à l’échelle nationale et internationale. Elle constitue une menace pour la paix et la sécurité mondiale dont la prise de conscience de son ampleur gravissime a conduit plusieurs autorités à se concerter et concevoir une réponse appropriée.

C’est dans ce contexte que se tient l’atelier de sensibilisation sur le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme au Mali. Les travaux de la cérémonie d’ouverture étaient présidés par M. Modibo Sylla président de la cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).

Le blanchiment d’argent est un élément des techniques de la criminalité financière. C’est l’action de dissimuler la provenance de l’argent acquis de manière illégale à savoir, par la spéculation illégale, les activités mafieuses, le trafic de drogue, d’armes, l’extorsion, la corruption, la fraude fiscale, afin de réinvestir dans les activités légales par la construction immobilière qui est une étape très importante, car sans le blanchiment, les criminels ne pouvaient pas utiliser de façon massive ces revenus illégaux sans être repérés. Par contre le financement des activités terroristes consiste à réunir des fonds pour la réalisation d’activités terroristes. Ces deux activités ont plusieurs points en commun par leur nature secrète à l’échelle internationale. Pour qu’il y ait blanchiment, il faut un crime préalable dont le revenu est considéré comme de l’argent sale. Ces infractions sont listées par le groupe d’action financière (GAF). Le blanchiment d’argent et le financement des activités terroristes favorisent la corruption et déstabilisent l’économie des pays vulnérables comme le Mali.

Ainsi la riposte s’est traduite par l’organisation et la mise en place d’un dispositif planétaire de traque contre la finance noire, à travers les résolutions des Nations Unies et les recommandations édictées par le GAF. Au Mali la loi relative à la lutte contre le blanchiment des capitaux et la lutte contre le financement du terrorisme, consacrent la transposition en droit malien des deux directives communautaires adoptées par les instances de l’UEMOA en la matière, qui a aboutit à la mise en place de la Cellule Nationale de Traitement des Informations financières (CENTIF). Elle est chargé de recevoir des déclarations en provenance des assujettis, de traiter, d’analyser et en cas d’existence de faits avérés de blanchiment de transmettre le dossier au procureur compétent.

M. Modibo Mallé, Président du CENTIF dans sa note dira qu’avec la mondialisation les réseaux criminels ont délocalisé les étapes et les lieux du crime pour optimiser leur profil. Et la lutte contre ce fléau ne serait gagnée que par l’implication effective des assujettis, mais aussi de leur connaissance des mécanismes et des instruments utilisés par les blanchisseurs.
Le présent atelier vise à développer des connaissances en matière de traitement de l’information relative au dispositif LBC/FT.

Mah Traoré

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