Depuis la publication sur les réseaux sociaux d’une rencontre entre le responsable de la société de communication dénommé Voodoo group et le président Ibrahim Boubacar KEITA, il ne fait plus aucun doute que le président sortant du Mali, là où l’HONNEUR et la DIGNITÉ auraient exigé un renoncement pure et simple, sera candidat en juillet prochain, c’est à dire à sa propre succession.
Le « vieillard » de Sébénikôrô a décidé d’engager la bataille et soyez en certain qu’il ne lâchera l’os que dans un Bunker à Koulouba à moins que le plan de la France fonctionne normalement comme prévu évitant ainsi un scénario à l’ivoirienne. Plan qui lui évitera d’être obligé de se barricader dans un Bunker et d’être enfumer comme Gbagbo pour être délogé là, parce que à regarder de près, le Mali et la Cote d’Ivoire de 2010 ne partagent pas qu’une frontière, mais aussi des similitudes géopolitiques.
Commençons par le début :
– la Cote d’Ivoire a été secoué par une rébellion qui a coupé le pays en deux entre le Nord et le Sud avec au milieu des forces françaises et onusiennes. Avons-nous ce schéma aussi au Mali aujourd’hui ? Oui !
Bunker à Koulouba
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Un poste de l’ONUCI en Côte d’Ivoire
MINUSMA
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Une patrouille d ela MINUSMA dans le désert malien
– De pourparlers en résolutions pour finir avec un accord qui ne satisfait personne. Avons –nous ce simulacre de papier? Oui, nous l’avons aussi.
– IBK est arrivé au pouvoir après un coup d’état et une transition! Laurent Gbagbo aussi rappelez-vous.
– IBK a été diplomate malien en Côte d’Ivoire sous la présidence de Alpha Omar KONARE, une aventure qui a malheureusement tourné court. Devinez pourquoi. Il sera décommandé par Monsieur le président Felix Houphouet Boigny en personne pour ses accointances avec Laurent Gbagbo à l’époque opposant insolant qui commençait à couper le sommeil au vieux Nana Boigny. En fêtard absolu devant Dieu et les hommes, IBK s’affichera trop de manière ostentatoire lors de soirées abidjanaises aux côtés de son acolyte Koudou Gbagbo Laurent. D’ailleurs les deux hommes se découvrent des caractères communs. La suite, ils sont tous les deux devenus présidents de pays à la merci de la France.
La fin (dramatique) de l’histoire avec Gbagbo est connue, pour Ibrahim Keita, impact prévu pour juillet 2018 sauf si d’ici l’esprit .
C’est là que ça devient intéressant.
Pour éviter qu’il s’accroche aux branches ou se cache dans un Bunker à Koulouba, la France, instigatrice consciente ou inconsciente de la déstabilisation des deux états à fait le choix, cette fois-ci de ne pas se laisser prendre à défaut.
Alors, elle a mis en place à tort ou à raison les condition s nécessaires pour la nomination d’un premier ministre capable selon elle d’éviter que IBK face comme Gbagbo Laurent.
Pour rappel, la nomination de Boubèye Maiga à la primature n’a pas fait l’unanimité au sein du RPM au pouvoir. Les cadors tels Bocary Téréta n’ont jamais validé cette nomination. D’ailleurs il n’est pas prouvé que le RPM soit un soutien au premier ministre actuel. A l’époque, le premier parti d’opposition au premier ministre Mara était clairement le RPM. C’est une drôle d’approche politique mais le Mali de IBK n’est-il pas le champ d’expérimentation le plus propice à la régression sociale ?
Soumeylou Boubeye Maïga est réputé avoir des entrées auprès de tous les corps militaires et paramilitaires au Mali, donc un épouvantail qui dissuaderait IBK de s’agripper à ce qu’il considère comme un trône paternel. En contrepartie, la France aiderait les FAMA avec des renseignements renforcés et même des appuis temporaires sur le terrain. Cet appui est aisément vérifiable sur le terrain depuis la prise de fonction de leur protégé à savoir le nouveau premier ministre.
Si Soumeylou Boubeye Maiga est à la primature pour éviter un chaos à l’ivoirienne, trois mois après sa nomination, il semble être neuf comme s’il n’avait pas été de toutes stratégies à tous les râteliers depuis 1991. Il y’a certainement anguille sous roche. Nous n’avons pas l’intention de nier cette évidence qu’il court partout. Il aurait dû être ce Boubèye depuis le début pour le Mali. Ne le dites pas à la France, mais le cas ivoirien peut bien arriver chez nous au Mali, à la différence qu’elle ne durera pas. Ce ne seront pas deux armées de face à face, ensuite, il faut savoir que le malien n’a ni une âme guerrière, ni une volonté suicidaire. Toute la différence se trouve là ! Et notre salut pourrait venir de là aussi.
Il n y a rien de positif dans le tableau présenté, seule la lucidité des acteurs pourra changer la donne. D’ici juillet, prions puisque c’est ce que nous faisons de mieux.