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Après la promesse d’une bonne organisation de l’élection présidentielle: Le PM Soumeylou Boubèye face à l’histoire
Publié le vendredi 20 avril 2018  |  Infosept
Septième
© aBamako.com par Androuicha
Septième édition de la Journée Nationale de la Courtoisie sur la route
Kabala, le 30 mars 2018. La cérémonie commémorative de la septième édition de la Journée Nationale de la Courtoisie sur la route a été marquée par le lancement officiel du programme annuel d`entretien routier. Le PM Soumeylou Boubèye Maiga a procédé au lancement de ces travaux ayant fait d`une pierre deux coups.
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Soumeylou Boubèye Maiga, passe aujourd’hui pour être l’un des hommes qui ont eu une incontestable longévité sur la scène politique malienne. Mais, il est en même temps l’un des plus controversés de par les postes qu’il a occupés de l’avènement de la démocratie à nos jours.

Nommé Premier ministre à moins de six mois de la fin du mandat d’IBK, SBM a promis d’organiser des élections transparentes, crédibles et dont les résultats seront acceptés par tous les acteurs. Nous sommes à quelques encablures de ce rendez-vous crucial. Pourra-t-il lier l’acte à la parole?
Signataire de la lettre du 7 Août demandant au Général Moussa Traoré l’ouverture démocratique, membre éminent du Mouvement démocratique, ancien Directeur de la Sécurité d’Etat, ministre de la Défense sous Alpha et IBK, celui des Affaires étrangères sous ATT et aujourd’hui Premier Ministre, chef du Gouvernement.

Que pourrait-il encore espérer de son pays et de son peuple qui lui ont donné tout cela ? Arrêté et humilié par la junte militaire de Kati après le coup d’Etat du 22 mars 2012, Soumeylou Boubèye Maiga, comme beaucoup d’autres, s’en est sorti grâce à l’intervention des leaders religieux. Après l’élection d’IBK à la magistrature suprême en 2013, il a signé son retour sur la scène politique en entrant dans le premier gouvernement. Son nom a été cité dans la rocambolesque affaire d’achat d’équipements militaires.

Echappant de justesse à un débarquement du gouvernement, il va finir par tomber en disgrâce après la visite du Premier ministre Moussa Mara à Kidal en mai 2014. Débarqué du gouvernement, on lui fera appel quelques mois plus tard pour occuper le poste de Secrétaire général de la Présidence, avant d’être propulsé à la Primature. Après ce parcours, en dents de scie, il lui reste un grand challenge, sinon le plus grand : celui d’organiser des élections propres, sans bavures, comme il l’a lui-même promis. Pourra-t-il le faire pour se racheter des différents errements qui lui ont été imputés ? La réponse sera connue à la fin du scrutin présidentiel. Mais, d’ores et déjà, il semble être sur la bonne voie en acceptant les propositions faites par l’opposition et en consolidant le cadre de concertation entre les acteurs politiques.

Autres faits majeurs, la confection des nouvelles cartes d’électeurs, les amendements apportés à la loi électorale, l’audit du fichier électoral et la fixation de la date du premier tour au 29 juillet 2018. A quoi s’ajoute, le renforcement des pouvoirs des partis de l’opposition afin d’avoir un œil sur le processus électoral du début jusqu’à la fin. Sa tâche est loin d’être facile, surtout avec une Majorité qui compte se maintenir au pouvoir par tous les moyens. Soumeylou Boubèye Maiga est désormais entre pinacle et pilori. A lui de choisir ; en réussissant-ce qui prolongerait sa carrière politique-, ou en échouant, -ce qui équivaudrait à une fin de course-.

Youssouf Sissoko
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