Le Mouvement des Travailleurs Croyance du Mali (MTC), en partenariat avec le Groupe de Recherche d’Action et Droits de l’Enfant du Mali (Gradem), a célébré le samedi 7 avril dernier, la journée internationale dédiée aux femmes. Les responsables dudit mouvement ont passé au peigne fin la situation précaire des aide-ménagères. C’était à la Cathédrale de Bamako.
Le thème de cette journée portait sur: «la femme médiatrice dans la reconstruction de la cohésion sociale dans l'espace du G5 Sahel».
«Le mouvement des travailleurs Croyance du Mali est une organisation de promotion et de protection des droits fondamentaux des travailleurs et particulièrement des aide-ménagères. Il a été créé depuis 1985 au Mali, affilié au mouvement mondial des travailleurs chrétiens en 1987. Le mouvement des travailleurs croyance a pour but la formation, la sensibilisation et l’éducation », a expliqué Sanou Hortense Dembélé, la présidente du MTC.
En se prononçant sur la situation des travailleurs domestiques, elle dira qu’elle reste gérée sans référence à la réglementation en vigueur au Mali.
«Les aide-ménagères travaillent dans des conditions précaires, pas de limitation du temps de travail, pas de repos hebdomadaire, le salaire est précaire, cela à cause de leur inorganisation, de leur manque de formation professionnelle et la méconnaissance de leurs droits. Ces enfants, issues de familles pauvres, analphabètes ou victimes de la tradition, travaillent au péril de leurs vies, de leur croissance et de leur épanouissement », a déploré la présidente du MTC.
«L'exode rural des jeunes filles doit être encadré, organisé et doit offrir une perspective d'avenir à toutes celles qui s'engagent à être bien formées, donnant des services de qualité, réunies dans une organisation faîtière avec respect des droits fondamentaux», a préconisé Sanou Hortense Dembélé. Qui dira que malgré d’énormes efforts déployés par son mouvement, beaucoup reste à faire pour un travail décent en faveur de ces aide-ménagères. C’est pourquoi, elle a sollicité le gouvernement malien afin qu’il encadre juridiquement le travail des aides- ménagères.