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Injustice : le jour où les biens matériels n’auront plus aucune valeur
Publié le vendredi 20 avril 2018  |  L’Essor
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Dans un récit relatif à un épisode de la vie du Messager (PSL), les exégètes rapportent que des hommes en dispute s’étaient retrouvés un jour sur le pas de sa porte. Les éclats de voix des deux protagonistes étaient parvenus au Guide de l’islam qui ne put rester indifférent à cette altercation. Ayant été informé de la nature du différend qui les opposait, il leur dit : «je ne suis qu’un être humain comme vous. En exposant ainsi votre litige, afin qu’il trouve une solution, il se peut que l’un d’entre vous soit plus éloquent que l’autre. Et lorsqu’il aura fait usage de son art, il me semblera qu’il ait dit la vérité et je serai amené à juger en sa faveur. S’il n’en était pas ainsi et que je le laisse s’emparer du droit d’un musulman, ce bénéficiaire n’aurait reçu qu’une part de feu. Il lui appartiendra alors en connaissance de cause de la prendre ou de la laisser».

Dans le rappel des principes fondamentaux de l’islam, les oulémas accordent ainsi une grande importance aux notions de justice entre les individus dans leurs rapports quotidiens. En condamnant les actes délibérés de l’homme portant atteinte soit à l’intégrité physique de son prochain, soit à son honneur ou à ses biens, les oulémas se réfèrent à diverses considérations. Ils relatent ainsi que «lorsque les croyants seront sauvés du Feu, ils seront retenus pendant un moment entre le salut et la damnation éternelle dans une arcade où ils auront à rendre compte des actes d’injustice que les uns auraient commis envers les autres en ce bas monde».

En s’appuyant par ailleurs sur les dires du Messager, les oulémas rapportent entre autres recommandations «que celui qui a commis une injustice envers quelqu’un, qu’il œuvre à s’en délier aujourd’hui, avant que ne survienne le jour où ses biens matériels n’auront plus aucune valeur et ne lui seront plus d’aucun secours». Ce jour-là, est-il dit, autant que ses actes d’injustice l’exigeront, ses bonnes actions, s’il en a, seront amputées comme compensation. Et s’il s’avère qu’il n’a aucune bonne œuvre à son actif, il sera alors pris sur les mauvaises actions de ses protagonistes qu’il aura lésés, pour les lui attribuer».

En véhiculant ces enseignements, les oulémas insistent sur la notion de droiture au niveau individuel qui peut recouvrir diverses dimensions. Selon eux, c’est le souci de cette droiture qui prévient contre «le formalisme sans vitalité, contre les croyances non effectives». Dans les prescriptions relatives à la droiture requise du fidèle, il est souligné outre la nécessité de l’observance correcte des rites fondamentaux, le devoir de tenir ses engagements. Pour les oulémas, cette pratique doit influencer tous les actes de l’individu, aussi bien dans ses préoccupations personnelles que dans la conduite des affaires de la communauté. Car il se doit, en œuvrant pour son salut, d’unir «la foi à l’action, la croyance à la pratique». Au fidèle face à ses responsabilités, il est rappelé que « seront seulement poursuivis ceux qui oppriment leurs semblables et agissent injustement sur la terre contrairement au droit. A ceux-là est réservé un châtiment douloureux » (42:42).

A. K. CISSé
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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