Initiative zéro violence, selon les auteurs, a été porté par sur les fonts baptismaux par des associations, des activistes, des bloggeurs, afin de parer à toute violence avant, pendant et après l’élection présidentielle de 2018.
Le lancement de cette initiative s’est déroulé le mercredi dernier à la Pyramide du souvenir, en présence de plusieurs jeunes et du coordinateur de chefs de quartiers du district de Bamako, Bamaoussa Touré.
Dans une déclaration liminaire, Mamadou Sidibé, l’un des membres de ladite initiative, d’expliquer que la création de cette structure se justifie par le fait que les prochaines échéances politiques constituent un enjeu historique nécessitant l’implication de toutes les filles et de tous les fils du Mali. Il a aussi regretté les risques de fractures sociales entres communautés, « la dégradation du niveau du débat politique qui se résume aujourd’hui aux invectives et aux insultes, le désœuvrement de la jeunesse en proie à l’instrumentalisation et à la manipulation » … C’est pourquoi, à travers ce projet, ils se sont donné un certain nombre d’objectifs. Il s’agit d’anticiper sur les appels à la révolte et à la violence auxquelles nous assistons de la part de certains leaders politiques et associatifs, notamment à travers les réseaux sociaux et dans la presse audiovisuelle, de sensibiliser l’ensemble des Maliens aux dangers que court la République si les dispositions ne sont pas prises pour contrer certaines velléités qui minent aujourd’hui l’espace politique et au-delà, le climat social de façon générale. Ce n’est pas tout. L’Initiative Zéro violence entend créer les conditions d’une implication collective de toutes les couches et de toutes les sensibilités nationales, dans le cadre d’un effort républicain et d’un engagement citoyen fort, dans le processus électoral de 2018, de favoriser l’organisation d’un jeu politique plus sain et plus crédible par l’existence d’une veille citoyenne forte et d’une société civile engagée, de mobiliser aussi les jeunes à s’approprier le processus électoral à venir, à travers leur inscription massive sur les listes électorales et leur participation aux scrutins.
Le coordinateur des chefs de quartier, Bamoussa Touré, s’est réjoui de cette initiative qui doit être, selon lui, soutenue car concourant à la stabilité du pays.