Sauf revirement de situation, le Mali se prépare à accueillir l’élection présidentielle en juillet 2018. Des personnalités politiques, des opérateurs économiques et biens d’autres acteurs de la scène politique au Mali, se positionnent pour être candidats à ce scrutin présidentiel.
CIFECMALI
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Déjà, certains ont déclaré leurs candidatures. C’est le cas de Moussa Mara, ancien premier ministre et président du parti politique YELEMA, de Harouna Sankaré, Maire de Ouenkoro. Aussi, d’autres ne seraient pas candidats mais sont en train de faire le jeu de certains pour une éventuelle alternance. Tel est le cas du putschiste et général démissionnaire, Moussa Singo Coulibaly. L’homme roulerait pour l’astrophysicien Cheick Modibo Diarra de Ségou.
Cette information émanant d’une source proche de l’homme, semble être la réalité qui anime les mouvements des disciples, du général démissionnaire à Ségou. Dans la région de Ségou, les partisans de dernière minute de Moussa Sinko Coulibaly, en plus de leurs quelques relations politiques, s’appuient sur les bases du parti de Dr Cheick Modibo Diarra, pour passer à l’implantation du mouvement Moussa Sinko Coulibaly, dans les cercles de Ségou et Baraoueli. La stratégie d’implantation de leur mouvement, consiste à pestiférer le pouvoir IBK. Aussi, ils confirment comme quoi, Moussa Sinko est le candidat idéal que veulent les occidentaux et les partenaires du Mali. Ils donnent la certitude à leurs interlocutoires que le général putschiste est le successeur d’IBK, à la faveur des élections présidentielles de 2018.
Par contre, l’information qu’ils n’ont pas, est que le général démissionnaire ne serait même pas candidat. Il devrait se trouver au centre d’une coalition de partis politiques et de mouvements associatifs, où Cheick Modibo Diarra serait le porte flambeau. Donc, le candidat de Moussa Sinko serait le Dr Cheick Modibo Diarra. Celui-là même qu’il avait combattu et humilié en 2012, lors de la transition.
L’astrophysicien, le Dr Cheick Modibo Diarra, premier ministre avec plein pouvoir avait été chassé par les putschistes, dont Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l’administration territoriale au moment des faits. Et voilà que l’alternance de Moussa Sinko va consister à rallier le camp de son ennemi, pour faire partir du pouvoir, celui-là même qu’il avait aidé à devenir président, Ibrahim Boubacar Keita. Une telle alternative n’est pas constructive.
Par ailleurs, c’est ce mot qui semble être le cheval de bataille des opposants au pouvoir d’aujourd’hui : alternance. Selon le dictionnaire Robert, l’alternance est dans un premier temps, la succession répétée dans l’espace ou dans le temps qui fait réapparaître dans un ordre régulier chaque élément d’une série. Dans un second temps, l’alternance peut être la succession au pouvoir de deux tendances politiques par le jeu des suffrages.
Malheureusement, vu la réalité de l’animation politique par les opposants au pouvoir, l’alternance semble avoir une autre définition. L’alternance semble être le forcing et le renversement obligatoire du pouvoir en place, tout en mettant la démocratie en danger. D’ailleurs, cette alternance, au lieu qu’elle soit fondée dans la plus grande union, est désormais la divergence. Il y a l’alternance autour de Soumaïla Cissé, celle autour d’Aliou Boubacar Diallo et l’alternance autour de Cheick Modibo Diarra. Il y a aussi les non-alternés. Il s’agit de Modibo Sidibé, de Moussa
Mara et du bouillant Oumar Mariko.
Seulement, il ne faut pas envisager le pire pour le Mali, en pensant qu’il faut obligatoirement renverser le vieux de Koulouba avec une quelconque alternance. Laissons les électeurs à eux-mêmes. On peut aller à la présentation de sa vision pour le Mali, sans pour autant se donner au théâtre du dénigrement de l’autre. Ne rendons pas l’après juillet 2018, invivable au Mali.