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Mali: tirs d’obus vers des camps de l’armée et l’ONU à Tombouctou, pas de victime
Publié le lundi 23 avril 2018  |  AFP
tombouctou
© Autre presse par DR
tombouctou
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Bamako, 22 avr 2018 (AFP) - "Des terroristes" ont tiré dimanche des obus
vers des camps de l’armée malienne et de l’ONU (Minusma) à Tombouctou
(nord-ouest) sans faire de victime, a appris l’AFP de sources de sécurité
maliennes et onusienne.
"Des obus ont été tirés par les terroristes vers le camp de l’armée
malienne à Tombouctou sans dégâts visibles", a affirmé à l’AFP une source
militaire malienne.

L’information a été confirmée par une source policière. "Ce sont des tirs indirects venant de la direction de la localité de Goundam (près de Tombouctou) et qui n’ont pas causé de dégâts", a-t-elle dit.
Ce sont au total quatre obus qui ont été tirés, a indiqué à l’AFP une source de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) à Tombouctou.
"Au moins deux des obus ont été lancés dans les environs de la Minusma à
Tombouctou sans faire de victime", a précisé une source de la Minusma dans
cette ville.

Cette nouvelle attaque survient après celle menée le 14 avril à Tombouctou
contre le camp de la force française Barkhane et de la Minusma.
Cette attaque a coûté la vie à un Casque bleu burkinabè, et a blessé sept
soldats de l’ONU, sept militaires français et deux civils maliens.
Elle a été revendiquée vendredi par le Groupe de soutien à l’islam et aux
musulmans, formé en 2017, et dirigé par le chef islamiste touareg malien Iyad
Ag Ghaly.

Par ailleurs, le groupe Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS) a
revendiqué dimanche "la mort de l’officier Youssouf Ag Noch dit Ahallachoch du
Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-Bamako) le 15 avril
2018 à Gossi" (région de Tombouctou) dans un communiqué.
La mairie et les services de sécurité de Gossi avaient le 15 avril annoncé
l’assassinat de ce combattant du Gatia par deux hommes armés à moto.
L’EIGS, basé à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, est dirigé
par Adnane Abou Walid Sahraoui, un transfuge d’Al-Qaïda au Maghreb islamique
(Aqmi).
Présents sur la frontière entre le Mali et le Niger, le GATIA et le MSA
(Mouvement pour le salut de l’Azawad, issu de l’ex-rébellion) participent à
des opérations de sécurisation aux côtés de la force française Barkhane et de
l’armée malienne.

Les tirs d’obus dimanche à Tombouctou surviennent au lendemain de l’annonce
par l’armée malienne qu’elle a "neutralisé" vendredi 15 "terroristes" dans le
centre du Mali. Un soldat a été tué et deux blessés dans cette opération.
Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda.

Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en
janvier 2013 d’une intervention militaire française.
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes,
française et internationales, régulièrement visées par des attaques
meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé
isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.

sd/mrb/fjb
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