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Intervention militaire pour la Libération du nord-Mali : Les Maliens s’interrogent
Publié le jeudi 7 juin 2012   |  Le Prétoire


Mali:
© AP par DR
Mali: Le groupe islamiste Ansar Dine libère l`otage suisse Béatrice Stockly
24 avril 2012.Tombouctou.Mali. A un point de rendez-vous dans le désert de Tombouctou,les combattants de Ansar Dine montent la garde au moment de la libération de Béatrice Stockly enlevée le 15 avril dernier dans le nord du Mali


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Les Touaregs laïcs et les groupes islamistes alliés ont décrété de la création de «l’État islamique de l’Azawad». Les autorités de transition de Bamako semblent impuissantes, alors qu’une catastrophe humanitaire menace la partie du pays actuellement occupée par les assaillants. La question qui est au centre des préoccupations, aussi bien au Mali qu’au-delà de nos frontières, est comment reconquérir les 2/3 du territoire qui sont tombés sous le contrôle des groupes armés ?

Le gouvernement Malien ainsi que les institutions internationales rejettent la création de cet Etat Islamique. A noter que, particulièrement, les autorités maliennes de transition ne cessent de réitérer leur volonté de restaurer l’intégrité territoriale du Mali, dont le nord a été unilatéralement déclaré indépendant depuis le 06 avril 2012. Voyant l’évolution de la situation, le gouvernement semble être à court de moyens nécessaires dans la mesure où, aux yeux du Malien lambda, rien n’a été posé comme acte concret en vue de reconquérir les régions tombées entre les mains des bandits armés.

Beaucoup de Maliens se sont prononcé par rapport à la situation sécuritaire du nord. Cependant, il ressort de notre enquête que la plupart opte pour une intervention des forces étrangères, notamment sous la bannière de la Cédéao, de l’Ua ou des Nations Unies.
Selon Mohamed Coulibaly, un étudiant de la FSEG, le Mali a complètement perdu ses trois régions. «Je ne considère plus les trois régions du nord comme un acquis pour le Mali dans la mesure où c’est une guerre géopolitique préparée et bien ficelée par les occidentaux et qui dépasse complètement le peu de moyen dont dispose le Mali», a froidement déclaré le jeune étudiant. De son côté, Oumou Traoré, fonctionnaire, nous a précisé qu’il est temps de lier l’acte à la parole. En effet, selon elle : «Le gouvernement se trouve dans une position déplorable et le Mali est dans l’obligation de faire recours à des forces étrangères dans un bref délai et raisonnable afin de récupérer le septentrion malien».

A entendre Mariam Wallet Beydari, ressortissante de la ville de Gao, les autorités doivent prêter plus d’attention à la question du nord au lieu de perdre leur temps à se bagarrer pour un contrôle du pouvoir : «Les régions du nord sont devenues de véritables villes de viols, de pillages et de toutes sortes de violations des droits humains. Les autorités doivent y faire face et laisser de coté la conquête de Koulouba avec de faux débats concernant la durée de la transition ou le maintien de Dioncounda sur la colline. Il est temps pour les autorités d’agir et de laisser de coté les déclarations inutiles à la télévision. Les forces étrangères ont leur place dans ce combat. Si notre armée était aussi puissante qu’on le pense, ces villes ne seront pas conquises si facilement. Le Mali a besoin de son intégrité territoriale et ça ne doit pas être ni négociable ni négligeable».

Contrairement à certains propos, Moussa Fané de la sécurité intérieure réfute toute intervention des forces étrangères en vue de la libération du nord. Selon lui «le peuple malien doit faire confiance à son armée et aux autorités. Il vaut mieux se préparer avant d’entreprendre toutes sortes d’opérations militaires dans la mesure où l’armée n’a plus droit à l’erreur. Nous disposons d’une armée solide, brave et souveraine, qui a pour mission la défense des intérêts communs de la nation».

Après ces visions partagées, il ressort que la plupart des personnes interrogées sollicitent non seulement l’intervention immédiate des forces étrangères, mais aussi une intervention rapide et opportune. Telle est la volonté du peuple malien.

Ibrahim M GUEYE et Harouna BAH

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