Selon une enquête réalisée en 2016 par la Direction nationale de la santé, le taux de prévalence de jeunes consommateurs du tabac est de 16,6% et 10,4% pour la cigarette. Nous avons poursuivi notre enquête sur la consommation du tabac au Mali, en nous intéressant au cas des jeunes. Selon le rapport 2017 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le tabac tue chaque année dans le monde plus de 7 millions de personnes, dont 80% proviennent des pays en voie de développement. Au Mali, une enquête réalisée sur la consommation du tabac en milieu scolaire révèle ceci : le taux de prévalence des jeunes de 13 à15 ans est de 12% en 2013 ; 12,1% des adultes de 15 à 64 ans fument la cigarette.
L’avenir de toute une nation repose sur sa jeunesse. Il est donc important que la santé de cette frange de la population soit préservée. Chez nous, il se trouve que la jeunesse se met en danger en s’adonnant à la consommation de la cigarette. Quelles sont les mesures prises par les pouvoirs publics pour lutter contre le fléau ? Afin de pouvoir répondre à toutes ces interrogations, nous avons rencontré les acteurs concernés par la question. Un soir, autour de la tasse de thé au grin (cercle d’amis), nous sommes tombés sur Fily Dembélé qui avait arrêté de fumer avant de revenir à la cigarette.
Confortablement assis dans son fauteuil, notre interlocuteur raconte que c’est la fierté enfantine et le mimétisme qui l’ont poussé à fumer depuis son plus jeune âge. Entre 15 à 16 ans, il était déjà devenu un grand fumeur. Voit-il une importance à fumer ? Le jeune Fily, avec le sourire, admet que fumer n’a aucune importance, et s’empresse d’ajouter que cela procure quand même du plaisir. Il sait que la nicotine que contient la cigarette, agit comme de la drogue. Comme toute drogue, elle crée de l’accoutumance. Et ce n’est pas le seul danger. Fumer quand il fait chaud, gène beaucoup voire étouffe.