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Moussa Ag Acharatoumane: au Mali, «nous combattons une organisation criminelle»
Publié le lundi 23 avril 2018  |  RFI
Ag
© aBamako.com par A S
Ag Acharatoumane
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Un jeune seigneur de guerre touareg aide la force Barkhane et l'armée malienne à pourchasser les jihadistes aux confins du Mali et du Niger. Moussa Ag Acharatoumane commande le Mouvement pour le salut de l'Azawad (MSA) et la France le considère désormais comme l'un de ses alliés les plus sûrs au Sahel. Que répond-il à ceux qui l'accusent de graves exactions contre les Peuls ? De passage à Paris, le jeune chef Touareg de 32 ans répond aux questions de RFI.

RFI: Le 1er avril, un violent accrochage a eu lieu à Akabar, dans la région de Ménaka, près de la frontière entre le Mali et le Niger. Selon l’état-major français, trente jihadistes du groupe Etat islamique au Grand Sahara d’Abou Walid al-Sahraoui ont été tués. Que s'est-il passé ?

Moussa Ag Acharatoumane : Effectivement, il y a eu cet affrontement le 1er avril. Il est extrêmement important que les uns et les autres sachent qu’en réalité, il y a des opérations en cours dans cette région, qui datent aujourd’hui de presque dix mois. Tout est parti, en réalité, le 2 février, suite à un massacre dans un petit village situé à l’est de Talatay, où ces terroristes ont assassiné des vieillards de 70 ans, des jeunes de 17 ans. Vingt-quatre heures après, ils ont encore exécuté un autre marabout.

Dans ce village-là, ils ont brûlé ce qui est sacré pour tout musulman. C’est-à-dire le Coran. C’est un peu la goutte qui a fait déborder le vase. Et depuis ce jour-là, les mouvements armés qui sont présents dans cette région, particulièrement et spécifiquement le MSA (Mouvement pour le Salut de l’Azawad) et le GATIA (Groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés), ont décidé de lancer une offensive contre cette organisation criminelle, qui a rendu la vie impossible.

Donc, depuis ce jour-là, il y a des opérations en cours jusqu’au 1er avril, où, effectivement, nos hommes sont tombés dans une embuscade tendue par une partie de cette organisation criminelle. Il s’en est suivi des combats très violents, lors desquels, effectivement, il y a eu beaucoup de morts. Je ne saurais dire - 30 ou 40 -, mais en tout il y a eu beaucoup de morts du côté ennemi. De notre côté aussi, on a eu plus d’une dizaine de morts. Je tiens aussi à préciser que c’est une opération dans laquelle il y avait tout le monde, l’armée malienne, le MSA et le GATIA, et aussi la force Barkhane.
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