Le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, a affirmé vendredi dernier vouloir “rassembler, protéger et servir” ses concitoyens, lors de sa déclaration de politique générale, à quatre mois du premier tour de l’élection présidentielle.
Maïga a réitéré la promesse d’une élection présidentielle “transparente, crédible” à la date fixée, le 29 juillet. Les élections régionales, déjà reportées de décembre à avril, ont de nouveau été repoussées, en vertu d’un nouveau calendrier adopté en mars par les signataires de l’accord de paix de 2015.
Les débats sur cette déclaration de politique générale auront lieu la semaine prochaine, avant un vote a priori sans surprise dans une Assemblée largement dominée par le pouvoir.
Présidentielle 2018 :
Cheick Harouna Sankaré se déclare
A trois mois de la présidentielle, les déclarations de candidature se succèdent. Le 14 avril, c’était au tour de Cheick Harouna Sankaré, président du mouvement pour l’union des Maliens (MUM) de se lancer. Le Maire de Ouenkoro s’engage lors de sa déclaration de candidat « à faire redémarrer le progrès, à redresser les finances publiques et l’économie. Il se dit persuadé d’avoir les moyens de relever le pays : « Notre pays a besoin d’être à l’abri de l’insécurité et du terrorisme. Nous devons nous donner des grands moyens pour remédier à cette guerre asymétrique qui nous est imposée».
Attaque du MOC de Gao :
Les familles des victimes réclament leurs indemnisations
Quinze mois après l’attentat contre le camp du Mécanisme opérationnel de coordination de Gao, des victimes issues des groupes armés n’ont toujours pas été mises dans leurs droits. Une situation qui irrite certains éléments du MOC dans les rangs des groupes armés. Mais pour le Coordinateur du MOC de Gao, le blocage se situe au niveau de l’absence de pièces justificatives pour ces victimes .Ces victimes sont au nombre de 45. Et depuis l’attaque du 17 janvier 2017 qui leur a coûté la vie, leurs ayant-droits attendent toujours des actions d’indemnisation. Selon le Capitaine Rhissa Ag Kilikili du MOC-Gao, « les victimes du côté des mouvements n’ont rien eu de leurs droits, tout comme leurs enfants aussi ». Selon le général Mamadou Idrissa Coulibaly, Coordinateur du MOC à Gao, les victimes « n’ont pas d’acte de naissance ». « Ça c’est le premier document qu’il faut pour liquider le capital décès. Si vous avez une épouse, il faut l’acte de mariage, si vous avez des enfants il faut le certificat des vies collectives des enfants. Ensuite il faut un jugement d’hérédité parce que si vous êtes décédé il y a quelqu’un doit gérer vos droits financiers après votre mort », a déclaré le général Coulibaly. Et le coordinateur du MOC de Gao d’ajouter : « Voici ce qui a compliqué la constitution des dossiers pour liquider les droits des 45 victimes du CMA et Plateforme ». Pour ses responsables, le Mécanisme opérationnel de coordination de Gao monte en puissance de nos jours. Cependant, il attend plus de moyens logistiques de l’État afin de mieux faire face à ses responsabilités.
Terrorisme :
Barkhane neutralise 2 terroristes
Deux responsables du mouvement terroriste AQMI ont été neutralisés par la force française Barkhane entre le 29 mars et le 5 avril dernier au nord du pays. Sayd Dagdag alias Abu Abderhamane Haidara, un Chef d’AQMI a été tué le 29 mars dernier. Il est originaire de Mielilla en Espagne et est arrivé au Mali en 2012. Le second a été tué le 5 avril. Il est mauritanien et se nomme Ayman Al chiunguti Mohamed Ould Nana.
Centre du Mali :
Les populations fuient les violences…
Les violences intercommunautaires entre Peulhs et Dogons dans le Centre du Mali ont poussé près de 3000 personnes à se réfugier au Nord du Burkina Faso. L’information a été donnée, la semaine dernière, par le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR).
Ce déplacement massif a commencé depuis le mois de février dernier. Selon le HCR, « ces nouveaux arrivants sont au nombre de 2 000 Maliens et 1 000 Burkinabés qui étaient installés au Mali. Ils vivent pour la plupart avec des amis et des proches dans des zones instables et difficiles d’accès près de la frontière ».
Ces familles disent « fuir les représailles » des combats entre peulhs et dogons dans la région de Mopti. Sur place, le risque d’insécurité alimentaire est «très élevé » en raison d’un manque de pluie affectant les cultures. L’accès à la santé et à l’éducation sont également difficiles dans la zone.
Ces nouveaux réfugiés se sont ajoutés aux quelques 24 000 Maliens qui ont trouvé refuge au Burkina Faso depuis le début du conflit dans le Nord du pays en 2012.
Kita :
Enlèvement d’un véhicule de transport
Un véhicule de transport en commun d’une valeur de 40 million de francs CFA a été enlevé le mercredi dernier entre les villages de Manbiri et Kourounikoto (cercle de Kita). Selon plusieurs sources, les bandits étaient au nombre de sept. C’est la deuxième fois que ce genre de braquage se fait dans la zone. Selon une source militaire, des patrouilles seront organisées afin de mettre la main sur les malfrats.
Vaccination contre la poliomyélite :
La campagne a démarré
Les journées de vaccination contre la poliomyélite ont été lancées, le vendredi dernier. Elle concerne des millions d’enfants et de femmes en post-partum dans le pays. La campagne sera couplée à la semaine d’intensification des activités de nutrition qui consiste à administrer aux enfants de la vitamine A pour prévenir la cécité et de l’Albendazole contre les vers intestinaux. Les activités prendront fin le 23 Avril prochain.