Le premier tour de l’élection présidentielle se tiendra dimanche 28 juillet. Ainsi en a décidé les plus hautes autorités du mali, après bien entendu, le ‘’pas bouger’’ de nos sauveurs, pardon de M. Hollande. La recréation est terminée, au travail, pardon à la mobilisation des troupes dans la perspective de la campagne. Comme pour nous la boucler pour de bon, 3,2miiliards d’euros, une manne et ses conditionnalités.
Une façon de nous rappeler à l’ordre, nous qui n’arrêtions plus de nous ridiculiser nous-mêmes par nos comportements, nos attitudes, nos bouches qui irritent après avoir fait jaser.
N’est-ce pas nous-mêmes qui, après avoir applaudi et béni nos sauveurs, Hollande, notamment, face à notre propre incapacité, sommes devenus garçons, au point d’élever le ton face à la France, bavardant inutilement qu’aucune élection ne se tiendra tant que Kidal restera ce qu’elle est devenue. Mais que faisions-nous ici à Bamako, lorsque les troupes ennemies, massées à Bambaramaoudé, préparait leur marche victorieuse sur le reste du pays ? Avions-nous aussi vite oubliés, que, l’arrière pays restait esclave pendant qu’ici à Bamako, la capitale, nous continuions à nous guerroyer pour la conquête et le contrôle du pouvoir ? Pourquoi, n’avions-nous pas eu cette hauteur d’esprit qui voulait, que nous taisions nos egos et faire face à l’ennemi ?
N’avions-nous pas, pour certains d’entre nous, coalisé avec l’ennemi dans la seule et unique perspective de reprendre le pouvoir des mains de celui que, notre propre constitution a oint ? Pourquoi cette basse et fausse attitude à l’endroit de nos sauveurs, alors qu’il n’y a guère longtemps, nous avions nous-mêmes abandonné 3 de nos régions entre les mains de l’ennemi pour ne nous consacrer qu’à la conquête et le contrôle du pouvoir dans le résidu territorial que l’ennemi allait malheureusement finir par nous prendre ? Comment osons nous perdre la face au point de dire à la face du monde, que nous ne comprenons pas l’attitude de la France, cette France sans laquelle, Iyad Ag Ghaly serait aujourd’hui, l’Emir d’un pays qui n’était pas le nôtre, mais que, nous nous préparions à accepter ? Des maliens connus de chacun et de tous, ont coalisé avec les forces ennemies, juste pour reprendre un pouvoir qui n’en était d’ailleurs pas un. Pourquoi, ne nous élevons-nous pas contre ces maliens, qui, élèvent la voix contre nos sauveurs sous le fallacieux prétexte de Kidal ?
Mon Dieu, qu’est-ce qui a bien pu arriver au Mali et à ses enfants, pour tomber si bas au point d’oublier ce qui a été fait pour nous par tous ces pays et leurs enfants, pour que nous bandons des muscles qui n’ont rien pu lorsque, tout le pays sombrait sous la botte inattaquable de l’ennemi.
Nous connaissant par nos méthodes et nos comportements, ces hommes et femmes qui sont venus nous libérer en boutant hors de nos frontières l’ennemi, savent que nous ne faisions que du bruit et que les choses se feront selon leur volonté, à leur rythme. N’est-ce pas ce qui va se passer ? Tous aux urnes le 28 juillet pour le premier tour de la présidentielle, après on verra si la France va oui ou non nous rendre notre Kidal.
Sory de Motti