Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L’Inter de Bamako N° 410 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Négociations avec le MNLA : Le retour en arrière
Publié le mardi 21 mai 2013  |  L’Inter de Bamako


© Autre presse par DR
Bilal Ag Chérif , Président du MNLA
Président du MNLA


 Vos outils




Nous ne comprenons pas ce qu’il faut discuter avec le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA). Nous ne comprenons pas aussi avec quels cadres du MNLA, il faut discuter dans la mesure où la plupart de ces leaders sont sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Il ne faut pas que les Maliens se trompent. Tout ce qui se passe aujourd’hui concernant notre pays et particulièrement la situation de Kidal est une chose tramée par la France avec ses secondes mains dans notre pays et dans la sous-région. Le président ATT n’est pas parti. Sa tête est là et seuls ses pieds sont à Dakar au Sénégal.
Discuter avec le MNLA, figure déjà sur la Feuille de route conçue par la France et remise aux députés du président ATT à l’assemblée nationale. Nous disons bien les députés d’ATT et non du peuple malien car c’est le président ATT qui les a nommés pour ses propres besoins. Voter toutes les lois sans murmure. Ces députés et le staff de leur exécutif de transition ne peuvent rien opposer à la France. Il faut reconnaître que notre pays a perdu sa souveraineté depuis le coup d’Etat de novembre 1968.
C’est inadmissible, intolérable et c’est humiliant pour notre pays, quand la France s’oppose à ce que la République du Mali exerce sa souveraineté sur la région de Kidal, une partie du territoire national. Le Mali est devenu la France de Vichy. Quelle différence entre notre chef de l’Etat, le professeur Dioncounda Traoré et le maréchal Pétain devant les nazis allemands dirigés par Adolph Hitler ?

La nomination de M. Tiébilé Dramé n’est pas gratuite
Aujourd’hui, nous disons que la France de Sarkozy et de François Hollande est devenue l’Allemagne nazie de 1939. La nomination de M. Tiébilé Dramé, pour mener des négociations avec les Touaregs, n’est pas gratuite. Ce monsieur est une main et un protégé de la France. Ce n’est caché de personne. Il vient de faire une déclaration sur TV5 en disant qu’il s’oppose au retour des militaires sur la scène politique.
Cette déclaration va en contradiction avec sa consigne de vote à ATT en 2002. Tout le monde l’avait vu à Nioro appelant à voter ATT, avec le soutien d’un inspecteur des douanes que l’ancien ministre des Finances d’ATT, M. Abou Babar Traoré, n’avait pas pu muter. ATT est un militaire et il restera militaire jusqu’à sa mort. M. Tiébilé Dramé ne connaît en rien des Touaregs que les autres cadres maliens ne connaissent pas.
Son interview par TV5 n’est pas gratuite. Quel est le rôle de la Commission Dialogue et Réconciliation? Le Mali s’achemine vers la signature d’un autre Accord d’Alger. Ce que les Maliens doivent comprendre, c’est que l’installation d’AQMI au nord du Mali par le canal du MNLA est le travail d’ATT avec la complicité de la France.
Comment peut-on comprendre que des trafiquants de drogue soient plus armés que l’armée nationale du Mali. Les Maliens doivent se poser certaines questions : par quelle voie les 4×4 et pick up du MNLA ont pu transiter des ports jusqu’au Nord ?
Les complices du MNLA croupissent ici à Bamako et ils sont tous regroupés au sein du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR). Le Mali est sous tutelle, victime d’un grand complot de l’intérieur et de l’extérieur.
A l’Assemblée nationale du Mali, un député est allé jusqu’à dire de donner des bases militaires à la France. Il n’y a pas une différence fondamentale entre Sarkozy et François Hollande. La preuve, lors de la passation de service entre le président sortant et le nouveau, le sortant avait remis un dossier secret sur le nord Mali.
La France n’est pas là pour régler le problème malien de la manière dont les Maliens le souhaitent mais à sa manière. La France joue pour ses intérêts, elle connaît ses intérêts et quant aux Maliens, ils ne connaissent pas leurs intérêts. Ce sont des paresseux qui veulent que les autres règlent leurs affaires à leur place.
Les Maliens doivent tout faire pour ramener ATT et le juger. La chute du Nord n’est pas imputable à la junte, l’auteur du coup d’Etat de mars 2012. Le vrai PC opérationnel à Gao, c’est ATT et le président ATT est la vraie cause de la chute du Nord.
Ensuite, pourquoi le contingent tchadien a abandonné Kidal ? Nous pensons que quand les Tchadiens parlent de complicité entre le MNLA et les soldats français présents à Kidal, il y a bien une complicité entre la France et le Tchad. Quand le ministre des Affaires étrangères du Niger, M. Mohamed Bazoum, disait que le Nord a besoin des infrastructures (écoles, routes, eau potable, etc.
Quand une femme touareg de Kidal disait que le Mali doit les laisser en paix et qu’ils n’ont pas besoin du Mali. Que c’est le Mali à travers ses militaires qui ont tué son père. Qu’eux à Kidal, ils sont bien avec leurs chèvres et leur désert. Tout ça, c’est du faux. Quel que soit ce qu’on peut reprocher aux présidents Alpha et ATT, on ne peut pas dire qu’ils n’ont pas fait des infrastructures au Nord.
Les centres de santé, les hôpitaux, les écoles qui sont au nord du Mali, ne sont pas dans beaucoup de localités du Mali- Sud, quand on se réfère aussi au flux de la population. «Toutes les réponses du monde ne justifient pas qu’on ait jeté aux chiens, l’honneur d’un homme» (François Mitterrand). Il faut reconnaître la valeur des autres. Si un homme a fait du mal, il faut le dénoncer et s’il a fait du bien, il faut le reconnaître.
Si le MNLA cherche à avoir son indépendance, cela ne doit pas le pousser à détruire toutes les infrastructures scolaires, administratives, sanitaires, etc. du Nord. Chaque pays, chaque personne, a besoin d’une base de départ. Si le Mali avait tout cassé de ce que le colon français avait fait jusqu’à l’indépendance, on allait retourner à l’état primitif. Nous avons bien compris, pourquoi, le MNLA a tout détruit. Ce sont les consignes reçues de sa marraine, la France.
Détruisez, la France va tout reconstruire comme elle avait eu à dire aux manifestants des «démocrates» de mars 1991, «casser, la France va tout reconstruire». C’est ça la rencontre de Bruxelles pour la collection de fonds pour le Mali. Les fonds seront collectionnés et leur mise en exécution est conditionnée à la tenue des élections en juillet 2013. De la même manière, dont des fonds ont été collectionnés pour les différents gouvernements de M. Alpha Oumar Konaré après son élection en 1992, le Mali vient de recevoir plus de 3 milliards d’euros. Ils vont reconstruire et quelques années après, ils vont casser. Parce qu’ils ne veulent pas le développement des Africains. Les Africains sont des méchants et des ignorants.
Des voix autorisées du Mali qui crient sous tous les toits et à chaque occasion, que cette guerre a été imposée au Mali. Mais qu’est- ce qu’ils ont fait pour empêcher cette guerre ? Mais cette guerre, c’est leur mentor qui est à la base de cette guerre.
Tout le monde voyait AQMI au nord de notre pays, on savait qu’il était plus armé que notre armée et toutes ces voix autorisées participaient à la libération des otages. Tout le monde savait aussi que ces libérations d’otages n’étaient pas gratuites. L’intermédiaire entre AQMI et les autorités, qui est devenu l’acteur principal des évènements du 23 mai 2006, a même été nommé consul du Mali à Djeddah en Arabie saoudite.
Le président ATT ne peut pas nier les rapports militaires sur la situation calamiteuse de notre armée sur le plan armement et sur la présence d’AQMI au Nord.
Qu’est que lui a eu à faire et qu’est- ce que ceux qui se sont regroupés au sein de l’ADP pour le reconduire en 2007 ont eu à faire ?
Incha Allah, de la même manière dont ATT est sorti de l’Histoire par la colline de Koulouba sur le dos d’un militaire, eux aussi vont sortir sans régler réellement le problème nord du Mali dans la globalité. Nous ne voyons rien sur quoi, le chef de l’Etat, le professeur Dioncounda Traoré nous amène à discuter avec des terroristes qui gardent toujours un nom «fantôme» Azawad.
La décentralisation est effective au Mali. Sur quoi, on veut nous amener encore ? C’est l’Accord d’Alger 2006 qui refait surface ?
On ne peut pas continuer toujours à tromper un peuple, un jour viendra où il va comprendre et chaque chose a une fin.
Incha Allah, la montagne va accoucher d’une souris. La nomination des membres de la Commission Dialogue et Réconciliation, la nomination d’un conseiller spécial pour les Touaregs, le passage de Intallah du MNLA au Haut Conseil de l’Azawad, tout ça, c’est du faux. Incha Allah, Dieu remplacera le faux par la vérité. Rien ne sera réglé pour notre pays par ceux qui l’ont mis dans le trou.
La France a eu ce qu’elle n’a pas eu avec l’US-RDA en 1959 avec la création de l’OCERS en 1957, pour diviser le Mali et les autres pays riverains du Sahara.
Nous le disons, il faut aller à la vérité et à la justice. Le problème fondamental du Mali est un problème de justice. Il faut anéantir l’impunité et la corruption sur toute l’étendue du territoire national et dans tous les secteurs de la République. Il ne faut pas accepter l’administration s’installer sans la présence de notre armée à Kidal.
Les autorités du Mali ne doivent pas badiner avec la souveraineté de la République du Mali. Même si la France est venue nous aider, le Mali est aux Maliens. Si l’armée malienne ne rentre pas à Kidal, c’est que François Hollande a menti quand il déclarait l’autre jour que la France n’est pas là en Afrique pour s’immiscer dans les affaires africaines.
La sécurité de notre administration doit être assurée par l’armée nationale du Mali et non des forces étrangères. Qu’est- ce qu’il faut négocier avec le MNLA ? Il n’y a aucune porte d’entrée dans l’armée malienne pour tous les déserteurs de l’armée malienne qui se sont retrouvés au MUJAO, Ansar Eddine, MNLA, MIA. Nos autorités doivent le comprendre. Nulle part, elles ne doivent allumer un autre feu.
Même si le Mali doit «mourir», il doit mourir debout et non mourir couché. Ceux qui se cachent derrière la France pour soutenir ses thèses, se trompent. La France est à la base de tous ces problèmes.
Que Dieu aide notre pays à surmonter ses difficultés. Que Dieu sauve le Mali des mains de cet imam qu’on salue comme le Moro Naba, encore au 3ème millénaire.
Yacouba ALIOU

 Commentaires