PolitiqueL’Assemblée nationale adopte la Déclaration de politique générale du Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga avec 109 voix pour et 35 contre.
C’est par un vote clair et massif de 109 voix pour que les députés ont exprimé au Premier ministre, Soumeylou Boubèye MAIGA, ce 23 avril 2018 leur adhésion à la Déclaration de politique générale (DPG) qu’il leur a présentée le 20 avril.
Les 39 voix de l’opposition on beau être discordantes, elles firent crédit tout au long des débats au Premier ministre de l’engagement, la méthode et la compétence avec lesquels il dirige le gouvernement depuis le 30 décembre 2017.
Toujours centré sur l’essentiel, le Chef du Gouvernement a explicité aux honorables députés sa vision de la triple vocation assignée à l’Exécutif : Protéger, Rassembler et Servir. Au-delà, le Premier ministre a convaincu tant par son style fait d’écoute et de proximité que par la méthode impulsée par l’action.
Au terme d’un exercice démocratique qui aura duré 7 heures, Soumeylou Boubèye MAIGA a remercié tous les députés, y compris ceux qui ont voté contre le texte, les rassurant que le Gouvernement est tout dédié à promouvoir l’intérêt collectif.
Afin que nul ne se méprenne sur le cap qu’il s’est fixé, SBM a indiqué que son gouvernement n’est pas habité par le doute, loin s’en faut, qu’il ne vend pas de chimère et, surtout, qu’il s’évertuera à faire ce qu’il a décidé d’exécuter. Cela, d’autant que, a-t-il ajouté, les mesures annoncées dans la DPG sont des mesures qui ne peuvent être différées.
Dans sa volonté de redressement du pays, le Premier ministre s’est voulu rassurant quant au facteur temporel : le temps dont nous disposons d’ici le 29 juillet est suffisant pour faire ce que nous avons à faire. Ce disant, il a précisé que l’élection présidentielle du 29 juillet est un horizon, pas une fin, et que le Mali ne s’arrêtera pas après cette date.
C’est pourquoi SBM en a appelé à l’esprit de responsabilité de chacun et de tous, surtout de ceux qui sont tentés de capituler devant l’immensité des défis ou de cristalliser sur une hypothétique crise postélectorale. Le Gouvernement met tout en œuvre pour lutter contre l’insécurité dans le pays, y compris en s’attaquant désormais (changement de cap) aux groupes radicaux qui lui ont imposé la guerre. Il combat l’amalgame et se fait le garant impartial et le protecteur de chaque communauté, de tous les membres de la communauté nationale. De même, Il a annoncé que le gouvernement a pris un train de mesures destinées à renforcer la transparence et la crédibilité des élections à venir.
L’esprit de responsabilité commande également, selon le Premier ministre, de se départir des dissensions permanentes quand l’essentiel est en jeu, de faire montre de discernement en matière de communication, et de redoubler de patriotisme autour des actions salvatrices de l’armée engagée dans la défense de la république et des libertés publiques.
Le Premier ministre a apporté des réponses détaillées aux questions des parlementaires, y compris celles pouvant s’apparenter à un mandat impératif que l’on sait nul par ailleurs, et celle plus pertinentes touchant pêle-mêle au découpage administratif, à la santé, l’éducation, le désenclavement, l’emploi des jeunes, l’énergie, la transhumance, le déficit alimentaire pour les populations démunies et le bétail.
A l’issue du vote de confiance, le Premier ministre a magnifié la courtoisie des échanges, non sans se rappeler que, il y a 31 ans, dans cette même enceinte, dans un contexte autre, il se fit avec conviction et courtoisie, le porte-voix de ses camarades syndicalistes. La démocratie, a-t-il dit, que nous chérissons tant, doit se construire et se renforcer autour de ces valeurs.
Soumeylou Boubèye MAIGA a terminé en disant sa foi inébranlable en le Mali et en l’homme malien porteur, selon ses mots, de solutions et acteur de changement.