Le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, a promis hier devant les députés, de rendre opérationnelles l’ensemble des nouvelles régions avant les élections régionales prévues en 2019. Le Collectif des régions non opérationnelles (Cernop) rejette cette proposition et projette des actions de contestation.
« Je dis ce qui est possible et ce que nous allons faire. L’ensemble des nouvelles régions seront opérationnelles avant les élections locales prévue en 2019 », a promis Soumeylou Boubèye Maïga devant les députés, hier au cours des débats sur sa Déclaration de la politique générale. Pour lui, l’opérationnalisation de régions des régions de Koutiala, Bougouni, San, Nioro du Sahel, Dioïla, Nara, Bandiagara, Douentza et Kita demande la création des nouveaux cercles et communes. « Je ne pourrai pas prendre en charge toutes les opérations administratives et aussi la modification du ficher électoral avant les législatives de novembre », a soutenu Soumeylou Boubèye Maïga. Le Premier ministre a annoncé l’ouverture de dialogues inclusifs avec tous les acteurs concernés sur l’opérationnalisation de ces régions.
Cette proposition du Premier ministre a été aussitôt rejetée par le Collectif des régions non opérationnelles. Selon son président, Mamba Coulibaly, la loi 2012-07 qui crée leurs régions fait l’objet de violation par le gouvernement depuis plus d’un an.
« Dans son article 4, cette loi exige l’opérationnalisation de toutes les régions dans un délai de cinq ans à compter de la date de promulgation. Ce délai est épuisé depuis le 2 mars 2017 », a-t-il regretté.
Pour M. Coulibaly, son collectif et le gouvernement sortant travaillaient pour l’opérationnalisation de quatre régions avant l’élection présidentielle du 29 juillet et les autres avant la fin de 2018.
« Nous rejetons la proposition de Soumeylou Boubèye Maïga parce qu’il veut rompre avec ce qu’on avait entrepris avec son prédécesseur. Nous allons lui faire savoir très prochainement notre opposition avec des actions concrètes », a prévenu le président du Cernop.