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Coup de com foiré sur la toile: Mamadou Igor dans la peau de Séko Boiré
Publié le mardi 24 avril 2018  |  Le Tjikan
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AVRIL 24, 2018LEJALON
Mali: Mamadou Igor Diarra dans la peau de Séko Boiré
«#TweetCommeIgor» c’est le hashtag le plus utilisé au Mali ces derniers jours. À l’origine: un post de l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2018.

https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2FIgorDiarraOfficiel%2Fposts%2F369569913558743&width=500

Le banquier comme inspiré par Guimba national dans le rôle de Séko Boiré, mange des brochettes dans une rue de la capitale, Bamako. Histoire pour lui de s’inscrire dans le registre du citoyen lambda. C’est raté. Car la scène est tellement inhabituelle qu’il n’a pas pu s’empêcher de l’immortaliser sur la toile. Et il n’en fallait pas plus pour susciter une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux. Les internautes rivalisent de commentaires sarcastiques les uns que les autres.

Un soir je me suis arrêté au coin d’une rue pour acheter quelques brochettes. Cela m’avait manqué Quel plaisir de retrouver le Maliba. Lol!#TweetCommeIgor #grin223 #mali pic.twitter.com/d7xiJkHJ9Y

— Georges Attino (@AttinoG) 20 avril 2018



« Un soir, je me suis arrêté au bord de la route pour prendre un sotrama. Cela m’avait manqué, quel plaisir de retrouver le Mali d’en bas. », ironise Manssa Moussa.

Georges Attino journaliste-blogueur renchérit : « un jour je me suis arrêté au coin d’une rue pour boire un peu d’eau dans une jarre. Cela m’avait manqué, quel plaisir de retrouver le maliba ». Fatouma Harber enfonce le clou : « qu’il coupe aussi le courant et s’asseye dans le noir pour retrouver son Mali tant qu’on y est ».

Par ce geste de communication foiré, l’ancien ministre, hypnotisé par les murs blancs de Koulouba, a oublié une chose: la sobriété est une valeur innée et non spontanée. Mais aussi, à quoi bon pour un candidat de s’afficher sur la toile avec des brochettes en main, soit-il au railda ou n’importe quelle rue de Bamako, dans un pays où des millions de gens sont en insécurité alimentaire ? En tout cas, si ce n’est que pour se moquer de la misère du bas peuple. Sur ce coup, l’auteur de ‘’c’est possible au Mali’’ a superbement joué au ridicule.

Lassina NIANGALY

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