L'objectif de Bamako est clair : permettre la tenue de l'élection présidentielle dans le fief du MNLA en signant dès que possible un accord cadre. Priorité pour la médiation : avant d'engager les négociations avec Bamako, il faut réunir tous les mouvements du nord du Mali à Ouagadougou.
L'objectif de la médiation burkinabè est ambitieux : obtenir, dans les prochaines semaines - l'élection présidentielle est prévue dans deux mois - la signature d'un accord cadre entre Bamako et les différents groupes du nord.
Les mouvements, le MNLA et le récent Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad, sont d'ailleurs invités à rejoindre Ouagaoudou rapidement. Blaise Compaoré et son équipe souhaite les recevoir un par un pour tenter ensuite d'obtenir une plate-forme de propositions commune. « Il faut aller vite, reconnaît un diplomate burkinabè. Si les groupes se mettent d'accord sur des revendications, nous serons plus efficaces ».
L'accord cadre serait appliqué en deux temps. Le premier : imposer aux mouvements du nord un cessez-le-feu, cantonner les combattants pour permettre un déploiement efficace de la force onusienne et de l'administration malienne afin d'organiser le scrutin présidentiel à Kidal.
En contrepartie, c'est la seconde phase de l'accord cadre, Bamako s'engagerait, une fois le nouveau président malien élu, à négocier sur les problèmes de fond. Notamment sur le statut de l'Azawad, sur les projets de décentralisation et de développement pour le nord du Mali.
Un accord cadre, c'est une demande des mouvements, qui serait obligatoirement validé par les Nations unies pour garantir la tenue des futures négociations.