Les récentes violences intercommunautaires survenues ces dernières semaines au centre du Mali auraient non seulement, selon HCR causé des dizaines de mort, mais aussi elles ont poussé 3000 Maliens à se réfugier au Burkina Faso.
CIFECMALI
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Lors de ces affrontements, estime le système des Nations Unies, entre les communautés Dogon et Peul, des dizaines de personnes ont été tuées depuis février et des maisons et autres biens détruits, notamment dans la zone de Koro, dans la région de Mopti.
Les 3000 personnes réfugiées qui ont regagné le Burkina Faso comprennent 2000 Maliens, ainsi que 1000 Burkinabés qui résidaient dans la région de Mopti.
Selon le HCR, sur le chemin de l’exil, la plupart des personnes réfugiées en territoire burkinabé ont emprunté la route par peur des enlèvements et des meurtres. Elles seraient arrivées à pied ou dans des véhicules légers dans des points de passage frontalier non officiels.
Cependant, avec la montée de la violence extrémiste et intercommunautaire, le HCR redoute désormais davantage de déplacements et une augmentation des besoins humanitaires.
Pour cause, le HCR fait état d’une insécurité alimentaire élevée dans la région où, pour ne rien arranger, les établissements de santé sont débordés.
De plus, les nouveaux arrivants accueillis par des amis ou des parents, séjournent actuellement dans des zones difficiles d’accès, confrontés à une montée de l’insécurité avec notamment des actes récurrents de banditisme et de violence.
C’est pourquoi, le HCR exhorte les nouveaux réfugiés à s’installer dans un camp plus éloigné de la frontière, où ils pourraient être enregistrés, avoir accès aux services sociaux de base et être mieux protégés.
Pour y arriver, le HCR collabore avec les autorités d’Ouagadougou afin de transférer les réfugiés installés sur des sites spontanés vers des zones plus sûres.
A noter que, aux 3000 nouveaux réfugiés répertoriés entre la mi-février et début avril s’ajoutent quelques 24 000 Maliens qui ont trouvé refuge au Burkina Faso depuis 2012.