Dans sa tentative de braquer l’agence Western Union domiciliée à l’immeuble Oumou Sangaré de Kalabancoura, Issouf Fofana, un Malien né à Abidjan, a été neutralisé par la police après une chaude course-poursuite.
C’est aux environs de 10 heures, dans la matinée du dimanche 3 mai dernier, qu’Issouf Fofana a tenté de braquer l’agence Western Union de Kalabancoura. Dans la journée du samedi 2 mai, il fit d’abord un premier tour d’inspection sur les lieux. Il se présenta au guichet pour faire un retrait, fit semblant d’avoir oublié quelque chose puis s’excusa auprès de la caissière, non sans avoir demandé à cette dernière si l’agence ouvrait le dimanche. La dame lui répondit que l’agence ouvrait tous les dimanches de 9 heures à 15 heures.
Le lendemain, Issouf Fofana fut d’ailleurs le troisième client qui se pointa au guichet, aussitôt le garde sorti pour aider son prédécesseur qui avait des difficultés avec sa carte magnétique au guichet automatique. Il dit à la caissière qu’il voulait faire un retrait de 10 millions de FCFA. Cette dernière lui répondit que les petites agences se limitaient seulement aux retraits de moins de 3 millions de FCFA. Brusquement, le braqueur sortit son arme et la pointa sur la caissière. Cette dernière cria très fort. Alerté, le garde se précipita vers la porte d’entrée de l’agence, pour se retrouver nez à nez avec l’arme du malfrat. Il ferma précipitamment la porte en verre, juste au moment où le braqueur tirait un coup de feu. Dieu merci, la balle ne put atteindre le garde mais les éclats de verre brouillèrent complètement sa vue. Il se mit donc à crier au voleur.
Le braqueur sortit en trombe de l’agence, enfourcha sa moto et quitta les lieux. Un policier de passage, lui aussi sur une moto Jakarta, qui avait suivi la scène, se mit aux trousses d’Issouf Fofana. A cause de l’arme que le voleur brandissait, il demanda à un automobiliste de l’aider. Ce dernier fonça sur le malfrat, et, d’un coup de volant, le fit basculer sur le bas côté de la route, au niveau du petit marché de Sabalibougou.
A peine relevé de sa chute, Issoufi fonça, arme au poing, sur l’automobiliste, qui, sans demander son reste, s’enfuit dans le petit marché. Et c’est plutôt lu que les gens prirent, dans un premier temps, pour le voleur. Heureusement pour l’automobiliste, le policier arriva à temps pour dire au voleur qu’il a tout suivi et qu’il ferait mieux de le suivre. Issoufi prit son arme, mais le policier avait déjà dégainé son PA. Issouf obtempéra donc et le suivit docilement jusqu’au petit poste de police du marché.
Déjà, la population, sortie en masse et qui ne voulait rien comprendre, tenait coûte que coûte à lyncher le braqueur. Le 11ème arrondissement dut faire appel au GMS pour le conduire au commissariat.