ace au refus du Pr Dioncounda Traoré de porter les couleurs du parti à la présidentielle du 29 juillet prochain et à l’impossibilité, compte tenu du délai très court (3 mois), de reprendre le processus de désignation d’un nouveau candidat, le Comité exécutif de l’Adema s’achemine, peu à peu, vers une solution de moindre mal : sauver le parti d’une probable implosion en soutenant la candidature d’IBK.
Resserrer ses rangs autour de la candidature d’IBK, son allié naturel, ou voler en éclats. Telle est, à trois petits mois de la présidentielle, la menace qui pèse sur l’Adema.
Sans candidat, écartelé entre les militants qui réclament un candidat interne et le Comité exécutif – dont une partie soutient, déjà, la candidature d’IBK à la présidentielle du 29 juillet prochain et l’autre qui lorgne du côté de l’URD de Soumaïla Cissé – l’Adema est au bord de l’implosion.
L’Adema sans candidat
Validée par le Comité exécutif du parti, la candidature de Dioncounda Traoré n’est plus de saison, contrairement à ce que le président du parti, Pr Tiémoko Traoré tente de faire croire aux militants. Président du plus grand parti politique de notre pays, il convoitait le poste de premier ministre. Pour lui, c’est la condition sine qua non du soutien de l’Adema à IBK. Cette condition n’étant pas remplie, le président de l’Adema entend faire payer à IBK la nomination de Soumeylou Boubeye Maïga, président d’un parti-nain, l’ASMA-CFP, à sa place.
C’est pour cela qu’il a refusé de transmettre, au Comité exécutif et aux militants du parti, le message de Dioncounda Traoré : « Je ne suis pas et je ne serai jamais candidat de l’Adema à la présidentielle du 29 juillet prochain ».
Bien qu’ayant le mérite d’être clair, ce message n’a jamais été transmis aux instances du parti. Aux militants, aussi.
Pour empêcher l’Adema de soutenir la candidature d’IBK, Pr Tiémoko Sangaré continue de faire croire que Dioncounda Traoré aurait accepté d’être candidat à la candidature de l’Adema. En dépit des démentis qu’il a fait publier dans la presse.
Conséquence : l’Adema est au bord de l’éclatement.
C’est pour éviter ce scénario-catastrophe, que certains membres du Comité exécutif tentent de sauver le parti d’un naufrage certain.
Sauver le parti de l’implosion
Appuyés par plusieurs hauts cadres, ils se sont lancés un défi : sauver le parti de l’implosion.
Constatant que le parti est, désormais, sans candidat et l’impossibilité – compte tenu du délai trop court (3 mois) – pour le Comité exécutif de reprendre le processus de désignation d’un nouveau candidat à même de défendre les couleurs du parti, ils entendent convaincre leurs camarades de rester fidèles à leur allié de toujours : IBK.
« C’est la meilleure chose à faire. Du moins, si nous voulons rester cohérents avec nous-mêmes. Si les ministres Adema avaient démissionné de leur poste, on peut voir les choses autrement ; mais à partir du moment où ils sont toujours au gouvernement, la morale voudrait que, lorsque l’Adema n’a pas de candidat, que nous soutenions ensemble IBK, notre allié de toujours », indique un membre influent de l’Adema.