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Semaine africaine de vaccination au Mali: chaque acteur invité à jouer sa partition
Publié le mercredi 25 avril 2018  |  Info Matin
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Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique, à travers la Direction nationale de la santé, et ses partenaires, a organisé, lundi dernier, au siège de l’OMS, une conférence de presse focalisée sur le lancement de la Semaine africaine de vaccination (SAV), prévue du 23 au 29 avril de ce mois, sous le thème: ’’Les vaccins ça marche, faites votre part !’’, un lancement qui a coïncidé avec la fin des Journées nationales de vaccination (JNV) qui se sont déroulées du 20 au 23 avril 2018 sur toute l’étendue du territoire national.

Les principaux animateurs étaient le Dr Famoussa KONATE, chef de la Division Immunisation à la Direction nationale de la santé ; le représentant de l’OMS, Dr Abdoul Karim SIDIBE, Point focal Palu OMS ; Mme DIALLO Aissata DIAKITE, du CNIES.
Selon les conférenciers, le but de la Semaine nationale de vaccination (SAV) est de renforcer les programmes nationaux de vaccination en intensifiant la sensibilisation sur l’importance de la vaccination, et d’augmenter la couverture vaccinale.
Aussi, vise-t-elle, à susciter une prise de conscience chez les populations sur les besoins et les droits de chaque individu, particulièrement ceux des femmes et des enfants, et mettre en relief la nécessité de protéger les populations contre les maladies que l’on peut prévenir au moyen de la vaccination.
Par rapport au thème de l’édition 2018, à savoir ’’les vaccins ça marche, faites votre part’’, les conférenciers soutiennent qu’il met l’accent sur le rôle que chacun doit jouer en faveur de la vaccination d’un nombre accru de personnes.
Pour les conférenciers, la SAV se veut une bonne occasion d’atteindre les personnes qui ont un accès limité aux services de santé courants.
En effet, organisée annuellement depuis 2011, la Semaine africaine de la vaccination a permis depuis sa 1ère édition de vacciner plus de 150 millions de personnes ; des millions de personnes ont bénéficié d’une supplémentation en vitamine A et reçu des comprimés pour leur déparasitage ; et près de 35 millions d’individus ont été dépistés et traités pour la malnutrition.
Par ailleurs, ont expliqué les conférenciers, au plan opérationnel, il a été rappelé que la SAV en tant que stratégie innovante en matière de vaccination de masse, s’appuie sur d’autres acquis du Système de santé afin de contribuer à la réduction des taux de morbidité et de mortalité maternelle et infantile liés aux maladies évitables par la vaccination et aux autres maladies de l’enfance.
Ainsi, la Semaine africaine de vaccination sera surtout marquée par d’intenses activités de plaidoyer et de sensibilisation en faveur de la vaccination, à travers la stratégie fixe.
Selon les conférenciers, certes, le vaccin est gratuit, mais la campagne a un coût, estimé à 35 millions de dollars par an, soit 17,5 milliards FCFA que l’Etat malien et ses partenaires mobilisent dans l’achat des vaccins et la prise en charge des vaccinateurs. Avant de préciser que le coût d’une vaccination complète d’un enfant est de 100 000 FCFA.
Par ailleurs, ont-ils fait savoir, la SAV permettra à coup sûr le rattrapage pour les districts à faible couverture.
Au Mali, rapportent les conférenciers, la situation sanitaire se caractérise par la persistance des maladies infectieuses et parasitaires et le niveau élevé de morbidité et de mortalité chez les femmes et les enfants.
«La plupart des maladies meurtrières et/ou handicapantes qui touchent les enfants sont évitables par la vaccination», affirme-t-on..
De nos jours, le Mali a introduit dans le PEV (Programme élargi de vaccination), la vaccination contre 12 maladies (tuberculose, diphtérie, coqueluche, tétanos, rougeole, poliomyélite, fièvre jaune, hépatite B, infection dues à l’hémophilus influnezae type B, les maladies à pneumocoques (PCV-13), les diarrhées à Rota virus, et la méningite à méningocoque A).
Malgré les efforts consentis par l’Etat et ses partenaires, le taux d’information des parents par rapport à la vaccination reste toujours en deçà de 90%, seuil recommandé par l’OMS pour s’assurer de l’efficacité des canaux de communication et de mobilisation sociale. D’où l’intérêt de la présente conférence de presse qui vise à informer les parents et la communauté dans le cadre de l’amélioration de leur niveau de connaissance et d’adoption d’attitudes plus favorables pour la survie de l’enfant.

Par Sékou CAMARA
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