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Intégration des ex-combattants : Lever de boucliers dans les rangs
Publié le jeudi 26 avril 2018  |  L’Indicateur Renouveau
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© AFP par KENZO TRIBOUILLARD
Le MNLA à côté de l`ancien gouvernorat de Kidal
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Hier belligérants ou simplement armés, les ex-combattants seront reversés dans l’armée où les autres corps paramilitaires. Bien que cette phase ressorte de l’accord, elle est au centre d’une vive contestation.

Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, vendredi à l’occasion de sa traditionnelle déclaration de politique générale (DPG), a laissé entendre que l’accord pour la paix et la réconciliation connaitra des avancées ces prochains jours.

“L’intégration des ex-rebelles est une question résolue”, a-t-il déclaré. “Nous avons résolu une question qui a longtemps fait débat. En effet, le consensus a été obtenu sur les critères d’intégration dans les différents corps [armés, Ndlr] et sur les principes d’éligibilité au programme de réinsertion”, a-t-il réitéré devant les députés.

Pour ce qui est du volet désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), initialement ce sont seulement les groupes armés signataires de l’accord de paix qui ont été pris en compte, désormais, il sera élargi “aux groupes armés non-signataires de l’accord”, ainsi qu’aux “éléments de groupes d’autodéfense qui renoncent à la violence”.

Une évolution jugée notable dans le processus de cantonnement et l’idée d’une armée nationale reconstituée avec la participation des ex-rebelles. Dans l’accord pour la paix et la réconciliation, le terme consacré est : “L’Armée nouvelle reconstituée”. Pourtant, avant même son application, le sujet fait débat, crée la peur et alimente la méfiance au sein de plusieurs couches.

La première inquiétude est qu’avec l’installation du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc), la tâche n’a pas été facile et la cohabitation devient de plus en plus impossible entre éléments.

Si, pour l’heure, au sein de la Grande muette la question est traitée avec lucidité et tact en raison de sa complexité, c’est un tout autre son de cloche chez certains corps paramilitaires. A titre d’exemple, parmi les revendications des syndicats de la police, la question y figure. Pour le syndicaliste, sergent-chef Daouda Cissé, la réintégration des membres des groupes rebelles fâche. “On ne peut pas réintégrer des gens qui ont égorgé et humilié les Maliens”, a-t-il protesté.

Un véritable front qui pourrait avoir des fâcheux relais dans les corps où les ex-rebelles sont appelés à être intégrés, selon les dispositions de l’accord.

Alpha Mahamane Cissé
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