C’est devenu une habitude ! A chaque déplacement du président IBK à l’intérieur, il faut mobiliser une importante manne financière pour obtenir un semblant de mobilisation. La visite présidentielle entamée le lundi dernier à Ségou n’échappe pas à la règle.
Ainsi, des sources avancent la faramineuse somme de 600 millions de francs pour l’organisation de cette tournée aux allures de campagne. L’hôte lui-même amène des mallettes d’argent dans ses bagages. Ainsi, il a offert 30 millions à des chefs de village de la région. Mais au lieu de liasses de billet, ces chefs de villages des localités de Ségou et leurs populations ont aujourd’hui besoin de sécurité, de centres de santé et d’écoles pour leurs enfants. Mais, au Mali le trompe l’œil et l’appât du gain sont devenus des fléaux qui précipitent tous les jours le pays dans le précipice.
Présidentielle :
Manœuvres pour un second mandat
En tournée à Ségou, le président Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé son intention de « continuer l’aventure ». En clair, le chef de l’Etat veut solliciter un second mandat, malgré un bilan désastreux à la tête de l’Etat. Déjà, les officines du pouvoir sont à la manœuvre pour offrir un second mandat à IBK. Jusqu’où s’arrêteront ces manœuvres ? C’est là la question.
Assemblée nationale :
La DPG passe, mais…
Les députés ont approuvé lundi 23 avril, à une large majorité (109 voix pour, 35 contre), la déclaration de politique générale du Premier ministre. Le vote s’est déroulé après une séance de questions-réponses entre les élus et Soumeylou Boubeye Maïga. Résultat : 109 députés approuvent sa déclaration de politique générale (DGP), 35 sont contre.
L’Union pour la République et la démocratie (URD), qui dispose de 15 députés à l’Assemblée, a voté contre la déclaration de politique générale. Le principal parti d’opposition juge notamment que les délais sont trop courts. « Nous, nous pensons que vu le temps imparti d’ici les élections, tout ce qu’on dit là, ce sont des vœux pieux et cela ne rime pas à une réalité quelconque », estime Kalifa Doumbia, un des vice-présidents du parti. Il ajoute : « nous sommes déjà à deux mois des élections. Un Premier ministre vient nous étaler toute une litanie de vœux pieux. Nous, nous n’y croyons pas ».
Education :
Vous avez dit enseignants fictifs ?
Dans le cadre de l’intégration des écoles communautaires et le recrutement de leurs personnels dans la fonction publique des collectivités, un vaste programme de recensement et de contrôle a été organisé sur toute l’étendue du territoire national. A mi-parcours, l’enquête a révélé l’existence de 10 000 enseignants fictifs sur les 16 000 enseignants communautaires. Cette fraude occasionne plus de 33 milliards F CFA de perte au Trésor public, selon les enquêteurs. Sur le déficit de bonne moralité dans le milieu scolaire, notamment chez les administrateurs et les enseignants, le ministre de l’Éducation a fait des révélations. Selon les responsables du département, « il y a certains enseignants qui prennent quatre salaires différents avec 4 matricules différentes mais ne travaillant que dans un seul établissement ». Aussi, poursuit le ministre Housseini Amion Guindo, il y a des « morts vivants » qui prennent des salaires depuis une dizaine d’années.
Selon le ministre Guindo, la direction des ressources humaines de l’éducation a identifié plus de 3 000 faux diplômes au moment de l’intégration des enseignants en 2016. En plus des enseignants fictifs, plus de 5.000 élèves fictifs ont été constatés par les enquêteurs. Le ministre révèle aussi que certains promoteurs d’école, en complicité avec des cadres du département, ont des noms d’élèves qui n’existent même pas.
Tombouctou :
Le camp de l’armée cible d’une attaque
Des “terroristes” ont tiré dimanche des obus vers des camps de l’armée malienne et de l’ONU (Minusma) à Tombouctou (nord-ouest) sans faire de victime. “Des obus ont été tirés vers le camp de l’armée malienne à Tombouctou sans dégâts visibles”, a affirmé une source militaire malienne. L’information a été confirmée par une source policière. “Ce sont des tirs indirects venant de la direction de la localité de Goundam et qui n’ont pas causé de dégâts”, a-t-elle dit. Ce sont au total quatre obus qui ont été tirés, une source de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) à Tombouctou. Cette nouvelle attaque survient après celle menée le 14 avril à Tombouctou contre le camp de la force française Barkhane et de la Minusma. Cette attaque a coûté la vie à un Casque bleu burkinabè, et a blessé sept soldats de l’ONU, sept militaires français et deux civils maliens.
Elle a été revendiquée vendredi par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, formé en 2017, et dirigé par le chef islamiste touareg malien Iyad Ag Ghaly
Banamba :
La population en colère
La population de Banamba se mobilise contre la hausse des prix des aliments bétails sur le marché hebdomadaire. Le prix du sac est passé de 7 000 F à 10 500 F CFA soit une augmentation de 3 500 F CFA. Quant au « son de Maïs », le sac est actuellement vendu à 9 500 F CFA soit une hausse de 1000 Francs. Selon les éleveurs, si rien n’est fait, cette hausse du coût de l’aliment bétail aura prochainement un impact considérable sur le prix du kilogramme de la viande.
Ouelessebougou :
Des prisonniers dans la nature
25 détenus se sont évadés de la maison d’arrêt de Ouélessébougou, le lundi dernier, annonce le ministère de la sécurité. Le bilan fournit par les autorités fait état de 2 surveillants de prison dont une dame de service, blessés par les détenus lors des jets de cailloux. Selon les responsables du ministère, des recherches sont engagées pour retrouver ces détenus.
Ansongo :
A l’heure du crépissage
Les populations d’Ansongo ont démarré cette semaine leurs travaux annuels de crépissage de leurs concessions en banco. Ces activités de prévention devront contribuer à restaurer les ménages avant le début de la saison des pluies afin de prévenir les inondations. Selon les sources locales, une brique en banco est vendu à 15 F et la commande peut prendre plus de temps. Durant ces deux dernières années, l’inondation a fait d’énormes dégâts matériels dans la commune de Bara dans le cercle d’Ansongo.
Nioro du Sahel :
Du matériel pour le centre de santé
Quatre-vingt-dix millions de F CFA, c’est la valeur du don de matériels sociaux sanitaires offerts par la Fondation malienne pour l’entraide et le développement (FMED) au centre de santé de Koulouba à Nioro du Sahel. L’aide est composée des lits, des fauteuils pour personnes handicapées et des intrants sanitaires.