La classe politique de l’opposition dénonce la position confuse du gouvernement sur le parrainage des déclarations de candidature sur le cas des régions de Kidal, Taoudéni et Ménaka. N’ayant pas participées aux communales du 20 novembre 2016, ces régions ne disposent plus le nombre suffisant des conseillers communaux.
Selon la loi électorale du 17 octobre 2016, les déclarations de candidatures doivent recueillir une signature légalisée d’au moins 10 députés à l’échelle nationale soit 5 conseillers communaux dans chacune des régions et du district de Bamako. Cette disposition agace la classe politique de l’opposition. Elle estime que le gouvernement doit réagir sur le cas des trois régions qui n’ont pas participé aux communales du 20 novembre 2016. Puisque certaines régions, bien que créées par loi ne sont pas encore opérationnelle. Tandis que celles qui viennent d’être opérationnelles ne disposent pas d’un nombre suffisant de conseillers communaux eu égard au nombre probable de candidats à l’élection présidentielle. La situation est plus complexe encore du fait de la mise en place des autorités intérimaires dans certaines localités.
Préoccupé par cette contrainte objective s’apparentant à un cas majeure, la Convention nationale pour une Afrique solidaire (Cnas Faso Héré), a adressé le 28 février une correspondance au ministre de l’Administration territoriale demandant de leur édifier sur les modalités concrètes de l’application de la loi relative du nombre minimum de signatures de conseillers requis à l’élection. « Dans cette lettre, l’objectif était d’informer les acteurs politiques sur la démarche à entreprendre sur les régions créées effectivement mais non encore opérationnelles d’une part et d’autre part les communes dirigées par les autorités intérimaires. Le département de tutelle n’a pas réagi », explique Bakary Sacko, secrétaire administratif de la Convention nationale pour une Afrique solidaire.
N’ayant pas reçu de réponse à la lettre, le bureau politique national de la Convention nationale pour une Afrique solidaire a réitéré sa demande et sollicité le ministre de réagir dans un bref délai. « Dans cette correspondance, nous avons saisi la Primature, le président de l’Assemblée nationale, le président du Haut conseil des collectivités, le président de la Cour constitutionnelle, la Délégation générale aux élections et l’ensemble de la classe politique. Toujours c’est le même silence radio… »
La Convention nationale pour une Afrique solidaire estime que la position du gouvernement n’est pas claire. « Malgré le nombre important de parti politique, seuls l’Adema, l’URD, le RPM ont les députés au nombre de dix ou plus. C’est la Cnas Faso Héré et beaucoup de partis de l’opposition exigent une déclaration du ministre sur les modalités », insiste-t-il.