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Élection présidentielle de 2018 au Mali : Le profil type du dirigeant idéal
Publié le vendredi 27 avril 2018  |  Nouveau Réveil
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© aBamako.com par A S
Le premier conseil des ministres du gouvernement Abdoulaye Idrissa MAIGA
Le premier conseil des ministres du gouvernement Abdoulaye Idrissa MAIGA s`est tenu à Koulouba le Dimanche 16 Avril 2017. Photo: Koulouba
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L’histoire des nations enseigne, à suffisance, que seuls les dirigeants réputés à l’abri du besoin sont réellement en mesure de gouverner et de conduire leurs peuples vers des lendemains d’abondance et de prospérité. Aux quatre coins de notre planète, des révolutions et des démocraties ont vu le jour, ont grandi et se sont éteintes comme des feux de paille, simplement parce que ceux ou celles qui les ont provoquées ou incarnées étaient, sans doute, d’honnêtes gens animés de courage, de sincérité et étaient pétris de bien d’autres grandes qualités morales au nombre desquelles la probité.

Force est de constater que ces révolutions, pourtant bien pensées, ont fini par échouer, non pas parce que leurs géniteurs avaient affiché une quelconque inéligibilité à diriger ou à gouverner, mais la réalité de leur échec est à chercher ailleurs dans bien d’autres raisons.

Quand on analyse la cause principale de l’échec de bon nombre de dirigeants qui arrivent au pouvoir sous les tropiques, on se rend à l’évidence que, très souvent, ceux-ci se sont trouvés dans l’incapacité, une fois qu’ils accèdent aux affaires, de se départir de l’épicurisme dans lequel l’ivresse du pouvoir les pousse progressivement avant de les engloutir définitivement, parfois, dans de macabres bains de sang. Ceci, après avoir fait d’eux les nouveaux riches corrompus de la révolution ou de la république. Les exemples de ces tristes fins sont encore là sous nos yeux pour nous édifier : Samuel Doe, Charles Taylor, Mobutu Sesse Seko, Blaise Compaoré….

La vérité est que le dirigeant-type, c’est celui ou celle qui n’a plus de problème d’ordre substantiel à gérer. Tout le monde convient que si le ventre affamé n’a point d’oreille, son porteur réagit souvent par instinct et non par raison. Les grands penseurs qui ont professé l’idéologie de la révolution ont suffisamment averti les esprits velléitaires de ce chamboulement, que seule une classe bourgeoise était à même de déclencher et de conduire à leur terme de grands bouleversements pour leurs peuples. Karl Marx ne disait pas autre chose lorsqu’il a écrit que la révolution qu’il prônait ne pouvait être réalisée que dans une société de type industriel, comme dans l’Angleterre d’une époque. On comprend mieux pourquoi de nombreuses révolutions qui ont germé aux quatre coins de la planète ont succombé, l’espace d’une saison ou de deux au plus. Elles étaient l’œuvre de braves et loyaux penseurs certes, mais ces qualités-là n’ont pas suffi pour permettre à leurs auteurs d’aller très loin.

Venus très souvent des entrailles du bas peuple, pauvres et nécessiteux, les nouveaux maîtres ont vite découvert le luxe insolent, les lambris dorés et le faste gastronomique des immenses palais dans lesquels la révolution les a projetés du jour au lendemain. Une fois qu’on a décrit le révolutionnaire et ses origines modestes, on oublie souvent de dire qu’il est enclin à se remplir les poches dès qu’il atteint le sommet du Pouvoir. Imaginez une vaste étendue de terres recouvertes d’une gigantesque plantation de maïs arrivés à épiaison, dans lesquels on lâche subitement un troupeau de cochons affamés ! On peut deviner la suite. Quand on traverse l’histoire politique du Mali, on se rend compte qu’on n’est pas bien loin du schéma précédemment décrit. On sait comment la « révolution » du 26 mars 1991 est arrivée. On connaît l’origine modeste de ses initiateurs et dirigeants. On sait comment le Pouvoir a été géré à l’époque et on sait comment le « dîner de gala » s’est achevé. Ainsi s’ouvrent puis se ferment les parenthèses des grandes illusions. Et c’est pour ne pas tomber dans les mêmes travers de l’Histoire, que la prise de conscience collective doit conduire à penser un nouveau cadre de direction politique et institutionnelle pour le Mali.

Le nouveau Aliou Boubacar Diallo est dans la course !

La question était sur toutes les lèvres et faisait le principal sujet de discussions dans les lieux publics, les lieux de réunions, les lieux de prières et même de cultes. Se présentera ou ne se présentera pas ? Même une certaine presse qui raffole d’habitude de sujets à polémique et qui en a fait ses choux gras, s’est montrée très dubitative sur la question de la candidature du PDG de WASSOUL’OR à la présidentielle du 29 juillet 2018. En choisissant de lancé sa candidature à Nioro du Sahel, le plus simplement du monde, Aliou Boubacar Diallo a coupé court aux spéculations qui alimentaient, jusque-là, cette vieille filière politique chez ceux qui se régalent de tout, enclins qu’ils sont à toujours vouloir exploiter à leur profit tout ce qui peut leur procurer un dividende quelconque. Et maintenant que l’homme est dans la course pour Koulouba. Oui et maintenant ! Passé le moment des retrouvailles familiales et amicales et de son acclimatation après tout de même des années d’hibernation, le candidat Aliou Boubacar Diallo va certainement se normaliser vis-à-vis des exigences du code électoral et poursuivre ses consultations politiques. C’est maintenant et au cours de cette nouvelle phase que les Maliens vont véritablement découvrir le nouveau Aliou Boubar Diallo, celui-là même qui a profondément réfléchi sur l’état des lieux désastreux de la vie politique nationale, de la déliquescence de sa gouvernance et de la fragilisation de son tissu économique. À la vérité, bon nombre de Maliens ne connaissaient de Diallo que l’amour qu’il portait pour l’exploitation minière. On savait aussi que ce mécène animait, à sa manière, la vie politique nationale, mu qu’il a toujours été par l’existence au Mali d’une classe politique forte, dynamique et capable de conduire le processus démocratique rétabli depuis plus d’un quart de siècle. En revanche, ce qu’on savait moins ou qu’on ignorait de l’homme, c’est qu’il était bien au fait et parfois au cœur des jeux et enjeux du landerneau politique national. Ceux qui pouvaient encore douter de la capacité de Aliou Boubacar Diallo à parler sur un ton libre, passionné et déterminé, parfois même débridé et très ponctué de réparties en ont eu pour leurs yeux et leurs oreilles lorsqu’ils ont suivi sur les écrans et radios du pays, les premiers mots de l’homme d’affaires, quelques instants après sa descente d’avion à Nioro. De l’aveu de quelques compatriotes qui ont eu cette opportunité, le constat a été presque péremptoire : « cet homme sera redoutable dans un débat médiatique » ! Avis donc à nos radios et télévisions qui peuvent trouver une occasion d’organiser des débats face à face pour confronter les idées des candidats annoncés ou suscités !

Gérer autrement le développement du pays

Ce dont il est question à présent, c’est de revoir, de fond en comble, le système politique, institutionnel et économique qui a prévalu jusque-là au Mali. Tout un ménage structurel à faire ! Le système dont chaque citoyen rêve en secret, c’est celui dans lequel chaque citoyen en âge de travailler et nanti d’une formation adéquate pourra jouir de ses libertés fondamentales, trouver un emploi et se mettre d’abord et résolument à l’abri des besoins du quotidien. Une fois les besoins élémentaires satisfaits, chacun pourra scruter le reste et établir sa propre liste de priorités dans un chronogramme d’exécution bien élaboré. On ne pourra tout réaliser tout de suite et d’un coup de baguette. Pour parvenir à diriger un pays voire un État et amener chacun de ses concitoyens à rêver de réussir ses objectifs, seul un homme ou une femme qui l’a réussi auparavant, pour sa propre entreprise, peut en avoir la légitime prétention. Ce dont il s’agit maintenant, c’est de gérer autrement le pays institutionnel pour mieux gérer son développement. Et en cette matière spécifique, les hommes ou femmes capables d’y parvenir ne sont pas légions au Mali. Au sein de cette espèce peu florissante au Mali, malgré ses vingt et Sept années de démocratie libérale, Aliou Boubacar Diallo a clairement affiché son ambition et sa capacité. Il l’a réaffirmé au cours du bref entretien qu’il a accordé aux médias du pays. Cette ambition et cette détermination, il y croit fermement et, avec lui tous ceux qui l’entourent et l’accompagnent dans sa vision, lui qui a su construire et faire prospérer ses entreprises, lui qui a donné du travail à des milliers de jeunes gens et jeunes filles et qui ambitionne maintenant de favoriser l’éclosion de nouvelles entreprises, de les associer à l’État central dans le cadre d’un vrai Partenariat Public-Privé et de les rendre capables d’offrir aux jeunes demandeurs d’emplois l’opportunité d’exercer des emplois durables et rémunérateurs, en tout cas adaptés à nos choix économiques. C’est réellement ce profil de dirigeant qu’il faut identifier et promouvoir pour le Mali des temps modernes, et seul un opérateur économique averti et de grand gabarit peut en rêver, pour lui et pour son peuple qui attend le vrai changement, non pas celui qui a été vendu depuis cinq an et qui n’a eu d’effet que celui d’une rose l’espace d’un matin. Mais cela ne dépendra que des Maliens, s’ils veulent vraiment la prospérité pour eux et pour leur progéniture. C’est en tout cas le rêve de Aliou Boubacar Diallo.

Jean Pierre James
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