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Dr Abdoulaye Niang du réseau JOKO NI MAAYA : « Si nous partons à l’élection présidentielle sans les régionales, le risque de disparition et de dislocation du Mali est très élevé … »
Publié le vendredi 27 avril 2018  |  Le Tjikan
Atelier
© aBamako.com par Androuicha
Atelier de la Société civile sur l`observation de l`Accord de Paix.
Bamako, le 29 juin 2016 à la Maison des Ainés. Le Mouvement Patriotique pour le Mali (MPM) a, en partenariat avec d`autres organisations de la Société Civile, organisé avec l`appui technique de l`Institut National Démocratique (NDI) et l`USAID, un atelier sur l`élaboration d`un chronogramme des activités d`observation, de veille, d`alerte et les outils de monitoring de l`Accord de Paix.
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Le réseau d’associations JOKO NI MAAYA a organisé une conférence-débats de mutualisation de connaissances entre les acteurs de la société civile, les acteurs politiques et la communauté des affaires le samedi 21 avril dernier. Le thème était :« la réorganisation territoriale suivant la nouvelle architecture institutionnelle : condition pour la présidentielle réussie ». Le conférencier était Dr Abdoulaye Niang avec comme modérateur, l’ancien ministre Me Mountaga Tall.

Le conférencier Abdoulaye Niang a souligné dans son exposé qu’il avait fait une analyse en 2013 sur les élections présidentielles. Une analyse dans laquelle, il a avait indiqué que si les élections se tenaient sans la transition, le pays irait dans un chaos. Selon lui, tel a été le cas. « Ceci est notre devoir en tant que chercheur d’informer la population sur la situation du pays. Il s’agit aujourd’hui de vous alerter de nos résultats de recherche. Si nous partons à l’élection présidentielle sans les régionales, le risque de disparition et de dislocation du Mali est très élevé », a-t-il prévenu. Avant de déplorer les morts au quotidien.

« Ceux qui meurent, ce sont nos enfants, les maris de nos filles et sœurs. Nous devons nous dire la vérité. La vérité est qu’aujourd’hui, nous n’avons pas un Etat où on peut conduire une élection présidentielle. Cela n’existe pas, il ne faut pas se voiler la face. On ne peut pas élire un président de la République sur un Etat qui est divisé en deux systèmes de Gouvernement. Où on va à l’élection régionale couplée à la présidentielle en juillet, c’est la seule alternative qui peut nous coûter moins cher », a-t-il expliqué. Pour lui, il faut que les deux élections soient faites ensemble sinon il y’aura une crise institutionnelle.

« N’ayons pas peur de la régionalisation territoriale. Selon l’accord de 2015, il fallait procéder à une réorganisation territoriale, il a été fait pour le Nord du Mali. Il y a eu la naissance de Ménaka et Taoudéni. Cette réorganisation territoriale devrait être suivie immédiatement de la mise en place de la nouvelle architecture institutionnelle. On devrait élire un président au suffrage universel direct pour la gestion des affaires de ces régions, avec des compétences précises dans le document, du point de vue de l’agriculture, de la justice et dans tous les domaines de développement…..», a indiqué Abdoulaye Niang.

« Nous avons suffisamment de crises pour aller à une autre crise. On a reporté une fois encore les élections régionales. Nous voulons seulement qu’on respecte la loi. Il y a une loi qui dit de faire la réorganisation territoriale, l’Etat étant une continuité, le président Ibrahim Boubacar Keïta doit l’honorer et nous sommes déjà en retard dans sa mise en œuvre. C’est tout à fait logique, normal, patriotique de la part des cercles qui devraient émerger comme régions. Si ce n’est pas le cas, ils ne vont pas à l’élection présidentielle », a prévenu le conférencier.

Aoua Traoré
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